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[Festival] À Wiltz… en caravane !


Wiltz s'offre les Gipsy Kings en tête d'affiche ! (photo DR)

En invitant les Gipsy Kings et leur âmes gitanes, le festival de Wiltz poursuit son ouverture populaire. Et ses envies multiples.

Depuis maintenant quatre ans, le festival de Wiltz s’est doté de reins plus solides – « une restructuration nécessaire», précise-t-on du côté de l’organisation – en se plaçant sous l’égide bienveillante de l’asbl Cooperations, englobant aussi le Prabbeli et la Nuit des Lampions. On connaît les mésaventures régulières d’autres manifestations du même acabit (à l’instar du festival d’Echternach). Autant alors s’en prémunir… Elvira Mittheis, cheville ouvrière de la manifestation : « Longtemps, il a été porté par les bénévoles, mais il y a quelques années, la commune et les responsables se sont lancés dans des discussions, précise-t-elle. Le rendre plus fort, avec une base plus solide, c’était important : pour les gens d’ici et de la Grande Région, le festival est un moment quasi sacré. Plein de gens en sont fiers ! ».

Pour ses 68 ans (sans alerte coronavirus, jamais abordé durant la présentation), le rendez-vous, fondé en 1953 et qui se veut familial, ouvert à tous, poursuit donc ses élans tous azimuts… « de qualité », précise Elvira Mittheis. D’abord en se tournant vers les talents locaux (Bartleby Delicate, Tuys, Marly Marques) et le patrimoine, quitte à jouer au grand écart : d’un côté, des chansons populaires en luxembourgeois, portées par deux accordéonistes et l’Harmonie tout entière de Wilz, qui fête cette année ses 225 ans. De l’autre, une traversée de la ville en images, lumières et en sons, afin de la découvrir sous un nouvel angle (« Visits Wiltz on Beats »).

Envies nomades

Ensuite, en proposant des réjouissances hybrides (Ara Sextet, avec notamment Pol Belardi et Bojan Z.) ou purement importées, dans une veine très pop-rock (Mando Diao, Passager, invité par l’Atelier), quand on ne sort pas totalement de la musique pour s’ouvrir aux arts de la scène : soit avec un opéra célèbre de Mozart (Les Noce de Figaro), concocté à Trèves et présenté pour la première fois cet été, soit avec un livre pour enfant (Noix de coco, le petit dragon), qui lui aussi, ose l’expérience de se transformer en comédie musicale.

Malgré le départ du programmateur Marc Scheer pour la Kulturfabrik, le festival peut toujours s’appuyer sur ses connaissances musicales, certes à distance maintenant. De toute façon, les décisions, dans le Nord, se prennent de manière collégiale : « Certains préfèrent les arts de la scène, d’autres les concerts… Chacun apporte sa pierre à l’édifice », détaille-t-elle. D’ailleurs, avant de confirmer la venue de Gipsy Kings, Elvira Mittheis a fait le tour de ses collègues, pour connaître leurs points de vue : « Beaucoup m’ont dit « c’est super ! » ».

Après 2019 et Morcheeba en tête d’affiche, on joue, là encore, au grand écart, bondissant de la trip-hop planante aux guitares dynamiques. Si pour beaucoup de Luxembourgeois, aller à Wiltz relève de l’aventure, celle-ci sera d’autant plus exotique. « Au cas où, on a quand même un superbe camping sur place », ponctue Elvira Mittheis. De quoi assouvir clairement des envies nomades.

Grégory Cimatti

Le programme

27 juin Gipsy Kings
28 juin Le Nozze di Figaro
2 juillet Mando Diao. Support : Bartleby Delicate & Tuys
3 juillet Marly Marques Quintet (dont un concert pour enfants)
5 et 6 juillet Der kleine Drache Kokosnuss
12 juillet Weeltzer Musek & Krunnemécken
13 juillet Ara Sextet feat. Pol Belardi & Bojan Z.
15 juillet Passenger
2, 12 et 15 juillet « Visit Wiltz on Beats »

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