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[Cinéma] « Fantastic Beasts » : retour dans l’univers d’Harry Potter


Norbert Dragonneau est interprété par l'acteur oscarisé Eddie Redmayne.

À Poudlard, Harry Potter étudiait Fantastic Beasts, le livre écrit par un certain Norbert Dragonneau. Lequel devient le héros du film de David Yates sur un scénario de J. K. Rowling.

Plus de petit sorcier mais un antihéros fantasque lancé à la poursuite de créatures extraordinaires dans le New York des années 20… Cinq ans après le dernier Harry Potter au cinéma, l’univers de J. K. Rowling revient dans les salles obscures. Une introduction à la saga? Une ramification? Nul ne sait exactement comment définir ce nouveau film.

Réalisateur britannique, David Yates assure être, à 52 ans, un homme heureux. Ces temps-ci, il a parlé de son nouveau film, Fantastic Beasts and Where to Find Them (Les Animaux Fantastiques en français). Il n’a pas manqué une occasion de dire qu’avec celui-ci, «on va loin dans les peurs profondément ancrées en nous». Évidemment, la stratégie commerciale n’a pas manqué de mettre en avant la scénariste du film, la Britannique J. K. Rowling – oui, la créatrice d’Harry Potter!

Mais il faut préciser : ce film n’a qu’un rapport lointain avec son illustre précédent. Là, il n’est ni question de prequel ou de sequel – genre qu’affectionne le cinéma américain et qui donne quelques belles surprises, à l’image des Minions, dérivé du film Despicable Me. Il faut bien avouer que le fan (et les autres!) d’Harry Potter est en terre connue : David Yates a réalisé quatre épisodes (de 5 à 8) de la célèbre saga. D’ailleurs, précise le réalisateur, il s’agit du «même univers, du même monde».

Avec des animaux fantastiques surgit des aventures de Norbert Dragonneau, l’auteur du livre Fantastic Beasts qu’étudiait Harry Potter à Poudlard, l’université de magie. Donc, on embarque pour 1926, et on croise le dénommé Dragonneau qui revient tout juste d’un voyage à travers le monde. Durant ce périple, il a dressé un inventaire de créatures extraordinaires. Il envisage de s’arrêter à New York, de ne pas s’y éterniser, sauf qu’évènements et rencontres inattendues surgissent. C’est désormais le monde de la magie qui est menacé…

Fantastic Beasts and Where to Find Them est une réussite inattendue. Pour plusieurs raisons. D’abord, par la qualité du scénario – un exercice pratiqué pour la première fois par J. K. Rowling. On pouvait craindre le pire, mais l’auteur a retenu ce qu’elle faisait de mieux dans la saga Harry Potter, mêlant avec bonheur chasse trépidante, ambitions dramatiques et sortilèges – même si elle reconnaît «avoir tâtonné pour trouver la bonne dose de noirceur, sans en faire un film noir». Ensuite, il y a la réalisation de David Yates qui, déjà dans les derniers épisodes, avait évité la redite, le banal et l’indigence à la saga de l’apprenti magicien.

Des valeurs indentiques à celles d’Harry Potter

Là, il a tout créé : «Les films Harry Potter étaient tous basés sur des romans. Les fans les avaient tous lus avant la sortie en salle. Ils s’étaient fait leur propre fiction, leurs attentes étaient énormes. Cette fois, tout le monde va tout découvrir en même temps, ce sera une expérience qui va relier tous les fans!» Et pour un premier épisode d’une nouvelle franchise – cinq volets sont en effet déjà prévus, dont le prochain se situera à Paris – c’est plutôt bien pensé.

Il y a en effet ce choix de New York, loin de la campagne anglaise, qui permet au film de se détacher plus facilement de l’héritage d’Harry Potter et de voler de ses propres ailes, dans un décor impressionnant, reconstitué en studio. Toutefois, les grandes valeurs portées par la saga sont là encore présentes, évidentes. «Comprendre l’autre, être curieux de l’autre, ne pas en avoir peur. Être fidèle à soi-même. La tolérance, a énoncé le réalisateur. Tout cela semble aussi pertinent aujourd’hui qu’en 1926.»

Bref, sans s’y détacher totalement, ce Fantastic Beasts and Where to Find Them n’est pas plus sombre que les derniers volets d’Harry Potter, et laisse de la place à la légèreté, apportée par ces fameuses créatures, omniprésentes dans le film. Pas de dragons ou de centaures, mais plutôt une foule de bêtes souvent proches d’animaux existant réellement, un choix revendiqué par David Yates. Surtout, le film parvient à exister seul, sans la béquille Harry Potter. «Je ne pense pas que vous ayez besoin d’avoir vu les films ou lu les livres pour apprécier le film», considère-t-il.

Serge Bressan

Fantastic Beasts and Where to Find Them, de David Yates (États-Unis/Grande-Bretagne, 2 h 13) avec Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler…

1926. Norbert Dragonneau rentre à peine d’un périple à travers le monde où il a répertorié un bestiaire extraordinaire de créatures fantastiques. Il pense faire une courte halte à New York, mais une série d’évènements et de rencontres inattendues risquent de prolonger son séjour. C’est désormais le monde de la magie qui est menacé…. Les aventures de Norbert Dragonneau, l’auteur du livre Les Animaux fantastiques qu’étudiait un certain Harry Potter.

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