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[Exposition] Des étoiles plein les yeux au Kinneksbond de Mamer


(Illustration : DR)

Le Kinneksbond de Mamer présente le très beau travail photographique d’Edoardo Brotto. Des clichés magnifiques, peut-être pas assez mis en valeur.

C’est dans ses montagnes des Dolomites, entre le Trentin-Haut-Adige et la Vénétie, en Italie, qu’Edoardo Brotto entraîne le visiteur dans l’exposition que lui dédie le centre culturel de Mamer. Un massif dont la beauté est reconnue, au point d’être inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco et que le jeune (né en 1990) de Vicence magnifie à travers les lumières, couleurs et spécificités des quatre saisons.

«La montagne me bouleverse depuis toujours. C’est là que je me retrouve, dans ce silence, dans cette tranquillité, dans cette solitude, note le photographe spécialisé dans les paysages nocturnes. Pour prendre ces photos, il y a d’abord une longue marche, puisqu’il s’agit, souvent, de lieux très peu accessibles. Un parcours souvent réalisé seul, ce qui crée une relation profonde avec la nature, qui fait naître des questionnements, qui oblige à ralentir par rapport aux rythmes frénétiques du quotidien, à mettre les choses en perspective.»

De ces nombreuses randonnées, à l’invitation de Sabine Weyer, directrice artistique du cycle The Classic Jam Sessions, le photographe a choisi douze clichés représentatifs de son travail. Quelques photos animalières, mais surtout des paysages. Diurnes comme nocturnes.

Des images dans lesquelles on aimerait plonger, tête la première, mais qui dans les formats présentés à Mamer (75 x 50 cm) se retrouvent à l’étroit, engoncées, alors qu’elles appellent à l’espace et donc à des tirages plus amples. «Elles ont toutes les pixels nécessaires pour être tirées en très grand format, reprend le photographe. Dans l’idéal, elles devraient être tirées sur des formats d’au moins 1,5 x 1 m, mais bon, ça dépend de l’espace mis à disposition pour l’exposition.» «Là on ne pouvait pas faire plus grand», ajoute-t-il sans se plaindre, heureux d’exposer pour la première fois au Luxembourg.

Jusqu’au zénith

Reste que malgré ces formats peut-être pas idéaux, les images d’Edoardo Brotto ont de quoi faire rêver. Surtout ses paysages nocturnes. Dans Night Harmony, simple exposition de 1 h 16, le photographe donne à voir la rotation de la Terre. Dans Road to Jupiter, il capture un ciel qui se joue des montagnes à ses pieds. Dans The Temple of the Giants(photo), il offre une vision panoramique de près de 230 ° d’angle allant de la terre jusqu’au zénith. C’est le seul cliché exposé qui ne soit pas à 100 % naturel et sans retouche. Pour cette image, il a procédé à un assemblage d’une soixantaine de clichés pour un résultat éblouissant. «Ça reste ce que la nature offre, mais assemblé!»

Et pour admirer tout ça dans les meilleures dispositions possibles, le photographe, pianiste de formation, invite le visiteur à le faire en musique. «Je suggèrerais tout particulièrement la musique du romantique tardif ou impressionniste; et pour prendre un compositeur en particulier symbolique, lui aussi passionné par la nature, je dirais Jean Sibelius, mais Schumann, Rachmaninov, Ravel ou Debussy peuvent aussi très bien aller.»

Pablo Chimienti

Kinneksbond – Mamer.

Jusqu’au 2 mars.

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