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En Russie, les juges désormais libres de rouler ivres


Les policiers n'ont plus le droit de retirer aux juges leur permis de conduire, de les soumettre à des contrôles d'alcoolémie et même de dresser un procès-verbal en cas d'infraction. (illustration AP)

Les policiers russes n’ont plus le droit d’arrêter les juges ayant commis des infractions routières, même en cas de conduite en état d’ébriété, selon un amendement au code de la route entré en vigueur vendredi.

Le nouveau code de la route, publié par le journal officiel russe, interdit à la police de la route de retirer aux juges leur permis de conduire, de les soumettre à des contrôles d’alcoolémie et même de dresser un procès-verbal en cas d’infraction routière. Seule possibilité restante pour les policiers désireux d’appliquer la loi, rédiger un rapport sur l’infraction commise, qui devra être transféré au ministère de la Justice.

Un tel régime de faveur existait déjà dans le code de la route, mais il s’appliquait uniquement aux procureurs. Il était avant tout destiné à « empêcher la police d’exercer une pression contre les procureurs », comme l’avait souligné le Parquet général russe, qui avait initié cette mesure.

La législation vis-à-vis des conducteurs en état d’ébriété a pourtant été récemment durcie en Russie : les conducteurs ayant provoqué un accident mortel sous l’emprise de l’alcool encourent désormais une peine minimale de deux ans de prison.

La Russie reste l’un des premiers pays au monde pour la mortalité sur les routes, notamment en raison de la conduite en état d’alcoolémie, mais aussi du mauvais état des infrastructures routières et du non respect des règles de la circulation. Environ 20 000 personnes meurent chaque année sur les routes russes.

Le Quotidien/AFP

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