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Eddie the Eagle : le Rasta Rocket du saut à ski


En route pour les Jeux olympiques !

Réalisé par Dexter Fletcher, Eddie the Eagle raconte l’histoire vraie d’un sauteur à ski qui, aux JO d’hiver 1988, a terminé dernier des deux concours auxquels il a pris part.

Deux informations se trouvent sur l’affiche en français  : «Ce film est basé sur une histoire vraie» et «C’était impossible. Alors, il l’a fait»… Le film arrive de Grande-Bretagne, est réalisé par Dexter Fletcher –  qui jusqu’alors, avait signé trois longs métrages ordinaires  : Wild Bill (2011), Provenance (2012) et Sunshine on Leith (2013)  – et est titré Eddie the Eagle . C’est un biopic et un «feel good movie» comme le qualifient les Anglo-Saxons. On dira encore que c’est là un film qui rend hommage aux losers magnifiques et héroïques. Bref, un hymne à la bravoure.

Flash-back  : 1988, direction Calgary (Canada) pour les Jeux olympiques d’hiver. Un Anglais s’est mis une drôle d’idée en tête  : participer à ces JO dans une discipline quasi ignorée des Britanniques : le saut à skis. Michael Edwards (interprété avec application par Taron Egerton) réussira son pari et entrera dans l’histoire olympique en terminant dernier du concours de saut, tremplins de 70  m et de 90  m. Un exploit, diront les envoyés spéciaux du monde entier qui surnomment l’Anglais «Eddie the Eagle». Voilà quelques années, les studios Disney nous avaient offert une histoire similaire avec Rasta Rocket : quatre Jamaïcains s’étaient mis en tête de participer aux JO d’hiver dans l’épreuve de bobsleigh, et, fidèles au précepte du baron Pierre de Coubertin, ils avaient participé!

«C’est vraiment ma vie»

Dans la presse londonienne, lors de la sortie du film, Michael Edwards avait confié, un brin inquiet  : « Je craignais d’être transformé en une sorte de superhéros ou, pire, en un sujet ridicule, comme un clown ou encore une blague. Mais quand j’ai vu le film pour la première fois, j’ai été époustouflé. Ils ont fait un travail incroyable. Ils ont gardé le cœur et l’esprit de l’histoire. C’est vraiment ma vie …»

De son côté, le réalisateur Dexter Fletcher explique avoir voulu tourner un film qui raconte la véritable histoire de ce skieur hors norme : « J’ai essayé de créer un film qui respecte ce que Michael Edwards a accompli, sa personnalité, ce que je pense être sa personnalité. C’est quand même quelqu’un qui n’était pas aidé au départ, et qui a pourtant réussi à faire partie du plus grand spectacle au monde, les Jeux olympiques. Il a réalisé son rêve, et c’est le cœur du film .»

Pour accomplir son défi (et son rêve), Michael Edwards, alias Eddie the Eagle, était accompagné d’un entraîneur atypique, improbable. Il raconte  : « Dans le film, Hugh Jackman résume à lui tout seul tous mes entraîneurs de saut à skis. Ils ne sont pas tous aussi beau que lui, mais j’ai eu environ 20  entraîneurs, ou peut-être 30  au cours des 22  mois de préparation, et il y avait un peu de Hugh Jackman dans chacun d’eux .»

Gentiment, presse et adversaires le qualifièrent de «skieur hors norme». Et ses exploits au Canada en ont fait un héros du sport. Pour lui, la devise olympique «Citius, altius, fortius» («plus vite, plus haut, plus fort») n’était pas une obsession : il voulait seulement être digne des mots prononcés en 1908 par Ethelbert Talbot, évêque de Pennsylvanie  : «L’important dans ces olympiades, c’est moins d’y gagner que d’y prendre part.»

Serge Bressan

Eddie the Eagle , de Dexter Fletcher (Grande-Bretagne/États-Unis/Allemagne, 1  h  45) avec Taron Egerton, Hugh Jackman, Christopher Walken…

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