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Du bon vieux Sepultura à la Rockhal ce jeudi soir


Max Cavalera. (photo AFP)

Les frères Max et Iggor Cavalera ramènent les fans à l’âge d’or du groupe Sepultura, en reprenant sur scène leur mythique album Roots, vieux de 20 ans. Ils sont à la Rockhal ce jeudi.

Été 1996. En Europe, dans différents festivals, la venue des Brésiliens de Sepultura, apôtres du trash metal, fait figure d’évènement. Sous des cieux pluvieux, cette tournée restera d’ailleurs gravée dans les mémoires, entre torrents de boue et de décibels. Pour cause, ce sera également la dernière avec le groupe de son leader, Max Cavalera, brouillé avec son guitariste de l’époque (Andreas Kisser) et son frangin, Iggor – avec qui il collaborera, près de dix ans plus tard, avec le projet Cavalera Conspiracy.

Il faut dire que le quatuor (avec le bassiste Paulo Pinto Jr.) en imposait à l’époque, après six albums puissants, originaux et engagés, dont un triptyque historique – Arise (1991), Chaos A.D. (1993) et Roots (1996). Pour ce dernier, dans une interview accordée à l’occasion de cette tournée «anniversaire», intitulée «Return to Roots», Max Cavalera confiait  : « Mixer le metal et la world n’avait jamais été fait jusque-là. Derrière cet album, il y a une vraie audace créative, qui a influencé de nombreuses formations », à l’instar de Slipknot ou encore System of a Down.

«C’est un vrai retour aux sources!»

En effet, dans cet opus – vu par beaucoup comme l’apogée artistique du groupe – il s’est appuyé sur d’entraînants rythmes traditionnels brésiliens – le percussionniste Carlinhos Brown ayant notamment participé à l’enregistrement, tout comme la tribu sauvage Xavántes – pour un authentique plongeon en plein cœur de la jungle amazonienne, tribal, exotique, féroce et moite. Du lourd, donc, qui, malheureusement, a fait du Sepultura post-96 un pâle ersatz de l’original.

Fêter, donc, les 20 ans d’un disque impeccable – comme tant d’autres le font, dans tous les styles d’ailleurs – était donc tentant, même si le déclic, pour le batteur Iggor, s’est fait attendre. D’abord sceptique sur cet élan nostalgique, il s’est laissé convaincre à la suite d’un concert de Flag (groupe créé sur les cendres du fameux Black Flag). « La foule était en liesse. Je me suis dit qu’il y aurait forcément des gens qui voudraient voir les vieux trucs de Sepultura. »

C’est donc chose faite depuis l’été, avec l’appui du guitariste Marc Rizzo et le bassiste Johny Chow. « Jouer Roots 20  ans après est un sentiment étrange, mais intéressant , précise Max Cavalera. Je l’ai presque disséqué pour faire cette tournée, et je l’ai redécouvert dans les moindres détails. Je pense qu’il a acquis une certaine maturité .»

Des chansons vigoureuses comme Roots Bloody Roots , Ratamahatta , Attitude ou Dusted devraient rappeler de bons souvenirs aux plus anciens et fans de longue date. Sepultura rendra également hommage à ses vieux potes Lemmy, de Motörhead, décédé en 2015 (NDLR : le titre Dancing on Your Grave a inspiré le nom du groupe brésilien), avec une reprise d’ Ace of Spades . Bref, si le physique semble moins affûté, le cœur, lui, reste intact. « C’est un vrai retour aux sources! », conclut-il.

Grégory Cimatti

Rockhal – Esch-Belval. Jeudi 1er décembre à 20 h 30. Support : Scarred.

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