Trois ans après leur premier film, les célèbres aristocrates de la série Downton Abbey seront bientôt de retour au cinéma avec un nouvel opus marqué du sceau du mystère, et ancré en partie dans le sud de la France.
À chaque fois, on pense que c’est terminé mais non, nous revoilà !», plaisante Laura Carmichael, qui incarne Lady Edith Crawley, de passage à Paris avec Elizabeth McGovern (Lady Grantham) et le réalisateur Simon Curtis pour la promotion du film.
Très attendu du public, Downton Abbey : A New Era sera projeté en avant-première vendredi dans les salles de cinéma du Luxembourg, le jour de sa sortie outre-Manche. Si les fans français pourront découvrir le film dès demain, les Américains devront, eux, patienter jusqu’au 20 mai.
Avant d’investir le grand écran, Downton Abbey a été une série britannique au succès international. Diffusée de 2010 à 2015, elle a été vue par plus d’une centaine de millions de personnes dans 200 pays, récompensée aux Golden Globes et Emmy Awards américains comme aux Bafta britanniques.
Au cœur de la série, les péripéties d’une famille d’aristocrates et de leurs domestiques de 1912 à fin 1925. Humour pincé «so British», casting de choix dont Maggie Smith, 87 ans, dialogues pêchus : la série réunissait tous les ingrédients pour s’assurer un succès planétaire.
Deux histoires
C’est avec cette même recette que la famille Crawley a fait son entrée au cinéma en 2019. Pour cette suite, l’histoire est ancrée en 1928, soit un an après le moment où le public avait laissé les personnages. Comme pour le précédent film, le scénario est signé du créateur de la série, le scénariste et écrivain Julian Fellowes.
Au programme de ce long métrage de deux heures : un secret encombrant. Celui de la matriarche du clan, l’impitoyable, mais très attachante Lady Violet (Maggie Smith) qui explique, sans trop s’attarder, avoir hérité d’une villa dans le sud de la France.
Un généreux legs qui vient d’un ex-amant… français, de surcroît ! Il n’en faut pas plus pour choquer la famille Crawley, qui se demande comment la vénérable matriarche, gardienne autoproclamée des bonnes mœurs de la famille, a pu entretenir une telle liaison.
Pour percer le mystère, une partie du clan, ainsi que leurs domestiques, prend la direction de la Côte d’Azur. «Que les Français soient prévenus : les Britanniques arrivent !», prévient le majordome de la famille, Charles Carson, également du voyage.
Pendant ce temps, de l’autre côté de la Manche, Downton Abbey devient le théâtre du tournage d’un long métrage muet, encadré d’une main de maître par Lady Mary (Michelle Dockery). Ces deux histoires se superposent sans jamais gêner le spectateur.
Retrouvailles pour le casting
«C’est extraordinaire à quel point Julian est capable de raconter autant d’histoires à la fois, et ce, de façon magistrale», souligne Elizabeth McGovern. Pour les initiés, le film prendra des allures de retrouvailles, grâce à la présence de la distribution originelle de la série : Maggie Smith (Lady Violet) Michelle Dockery (Lady Mary), Laura Carmichael (Lady Edith), Hugh Bonneville (Robert Crawley), Allen Leech (Tom Branson) ou encore Jim Carter (Charles Carson).
«Il y a un vrai lien authentique qui nous lie les uns aux autres, ce qui est presque normal après avoir travaillé de nombreuses années ensemble», assure Elizabeth McGovern.
Un lien qui a été mis à profit par le réalisateur, Simon Curtis, époux à la ville d’Elizabeth McGovern : «Quand vous êtes face à des acteurs qui connaissent à ce point leur personnage, tout est plus facile.» À noter que le casting du film s’est enrichi de nouveaux noms, avec la présence de l’actrice française Nathalie Baye et de l’acteur belge Jonathan Zaccaï (Le Bureau des légendes).
Le tournage, au cœur de la crise sanitaire liée au Covid-19, a été un défi, ponctué par des dizaines de milliers de tests de dépistage et une quarantaine en France. Malgré cela, ce tournage a été une aventure très spéciale, rapporte Elizabeth McGovern. «Parfois, c’est tout simplement magique. Vous espérez que cela va bien se passer et c’est ce qu’il s’est passé avec ce film.»
Downton Abbey : A New Era, de Simon Curtis.
Voilà au moins une bonne nouvelle qui va nous changer des très mauvais feuilletons de nos politiciens incompétents.