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[Danse] À travers « Fantasia » Giorgio Mancini nous présente son rêve de gosse


Un balai dans Fantasia : la référence au film de Disney et à sa séquence de L'Apprenti sorcier ne fait pas de doute! (Photo : DR)

Création mondiale ce samedi au Théâtre d’Esch de Fantasia, nouvelle pièce du chorégraphe italien Giorgio Mancini et son GM Ballet. Une œuvre ludique autour des rêves d’enfance.

Ancien danseur du Béjart Ballet à Lausanne, puis tour à tour directeur du ballet du Grand Théâtre à Genève et de MaggioDanza à Florence, Giorgio Mancini a fondé son GM Ballet en 2011. Habitué du Théâtre d’Esch où il a déjà présenté son A nima en 2014 avec l’OCL, ou encore son Tristan und Isolde en octobre dernier, il est de retour samedi avec la première mondiale de Fantasia, pour une représentation pour l’instant unique. Rencontre avec le chorégraphe.

Quand on entend Fantasia et danse, on pense immédiatement au film de Disney, à sa Danse des hippopotames, aux balais de L’Apprenti sorcier… Dans la présentation de votre spectacle, il est également question de BD, de dessins animés. Présentez-nous cette Fantasia.

Giorgio Mancini : Fantasia, c’est une fantaisie, ma fantaisie! En italien, quand un enfant a beaucoup d’imagination, on dit qu’il a « molta fantasia ». D’un autre côté, d’un point de vue musical, une « fantasia », c’est un mélange de musiques qui n’ont pas nécessairement de connexion entre elles. Et j’ai voulu m’amuser avec la musique. C’est donc à partir de ces deux idées, et de souvenirs d’enfance, des BD effectivement, mais aussi des cartoons, que j’ai voulu mettre en scène ce monde onirique de l’enfance. Le spectacle est donc, quelque part, une parodie de ces dessins animés dans le sens où j’ai traduit de manière abstraite, en danse, les couleurs et la légèreté de ces films.

Quels sont les BD ou les films qui ont marqué votre jeunesse ?

Topolino (NDLR : Le Journal de Mickey). Mon père était un grand fan de Topolino, il les a lus toute sa vie, jusqu’à la fin, et moi j’ai grandi avec Topolino à côté du lit. C’est pourquoi ce projet est aussi un hommage à mon père.

Et en matière de dessins animés ?

Fantasia, Bambi… tous les Disney. Mais je ne les ai pas trop revus. J’ai préféré me laisser guider par les souvenirs.

Qu’en est-il sur le plan musical? Dans la présentation, on peut lire : L’Apprenti sorcier de Dukas, Casse-Noisette de Tchaïkovski, Ronde des heures de Ponchielli, Ave Maria de Gounod… Il existe déjà des créations dansées autour de ça. Comment s’en libérer pour créer autre chose ?

Oui, bien sûr. J’ai d’ailleurs moi-même déjà chorégraphié un Casse-Noisette, à Florence en 2007/08. Mais dans ce cas-là, par exemple, je n’avais pas gardé toutes les danses du deuxième acte, parce que je le trouvais trop long et ça fait dévier un peu l’attention du récit. Ce que je n’ai pas gardé pour le Casse-Noisette de l’époque, je l’ai pris dans cette création-ci. Le reste, je ne l’avais pas encore chorégraphié jusque-là. Avec l’aide de Paolo Fiumi, responsable du set-design et des costumes, on ajoute des vidéos à ce qui se passe sur scène.

Entretien réalisé par Pablo Chimienti

Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans Le Quotidien papier de ce jeudi.

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