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[Cinéma] Un Abominable absolument adorable !


Everest, le yeti d'Abominable entouré par ses amis humains, Yi, Jin et Peng, à la découverte de la Chine. (photo DR)

Produit par Pearl Studio, société de production américano-chinoise fondée en 2012 par DreamWorks, Abominable est le premier film d’animation du studio de Shrek, Madagascar, Kung Fu Panda, etc… dont l’héroïne est une jeune fille. Un film magnifique pour toute la famille.

Yi est une adolescente intrépide qui vit dans un appartement de Shanghai avec sa mère et sa grand-mère. Son père n’est plus là. Il lui manque. Beaucoup. Du coup, pour ne pas trop ressentir son absence, la jeune fille s’occupe. Tout le temps. Dès le réveil jusqu’au coucher, elle travaille d’arrache-pied. Fait tous les petits jobs possibles et imaginables. Même les plus physiques, même les moins glorieux. Tous ceux que personne d’autre ne semble vouloir faire. Puis, une fois chez elle, elle se réfugie à bonne distance de sa génitrice et de la mère de celle-ci, sur le toit de l’immeuble où, avec quelques planches de bois, des rideaux et d’autres objets de récupération, elle s’est créé son petit cocon.

C’est là, à la belle étoile, sous les millions de spots qui éclairent la ville, qu’elle se sent enfin bien. Et qu’elle peut s’adonner à sa passion, le violon. Une passion héritée de son père et qui la relie immanquablement à lui.

Une merveille graphique

Un soir, un hélicoptère, clairement à la recherche de quelqu’un, vient troubler son calme. Un quelqu’un qui n’a rien d’humain. Un yéti colossal et poilu qui vient de s’enfuir d’un labo de l’inquiétante société de Burnish, homme riche et puissant qui a fait de la découverte du yéti le but de sa vie. Un yéti finalement plus inquiet qu’inquiétant que Yi parviendra vite à apprivoiser. Elle va même lui donner un nom, Everest, comme la montagne dont l’animal dit être originaire et vers laquelle la jeune fille promet de le ramener.

Bien évidemment, le début d’une incroyable aventure qui mènera Yi, ainsi que ses voisins, Jin, l’ado prétentieux et suffisant, et Peng, le gamin fan de basket, de la côte chinoise jusqu’aux sommets du monde. Un parcours initiatique semé d’embûches, mais également parsemé de lieux fantastiques que Yi s’était toujours juré de découvrir.

Avec la volonté assumée de faire connaître la Chine et la culture chinoise, Abominable est une merveille graphique. Les paysages sont d’une incroyable beauté et les personnages animés, pleins de vie. Et quand la musique et une pointe de magie viennent s’ajouter à l’ensemble, le rendu est de la pure poésie visuelle. Certes, le film n’est pas arrivé chez nous en VO, il a déclenché une polémique en Asie au sujet d’une carte controversée de la mer de Chine, mais cela n’enlève rien au bonheur qu’il procure au spectateur, qu’il soit petit ou grand. Un grand film ! Un pur plaisir !

Pablo Chimienti

Abominable, de Jill Culton et Todd Wilderman. En salle.

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