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[Cinéma] Star Wars, une fin digne de ce nom !


C'est une nouvelle fois Daisy Ridley qui incarne Rey. On apprend dans ce dernier opus, pourquoi elle est, elle aussi, sensible à la force. (Photo : DR)

Il s’en est pris plein la gueule ! Les critiques l’ont copieusement démoli, des fans de la saga en veulent ouvertement au réalisateur, J. J. Abrams, tout comme le créateur de l’univers, George Lucas, qui n’a pas caché sa déception. Pourtant, ce nouveau et a priori dernier épisode de Star Wars, The Rise of Skywalker, ne cesse de pointer à la tête du box-office aussi bien aux États-Unis, en France ou au Luxembourg! Étrange paradoxe.

Alors, que vaut-il ce neuvième épisode? Probablement pas de figurer parmi les meilleurs films de l’histoire du 7e art, pas non plus parmi les meilleurs de la décennie 2010, mais il ne mérite certainement pas la levée de boucliers à laquelle il a eu droit.

Le récit reprend un an après la fin de l’épisode 8, The Last Jedi. Un an, en d’autres termes, depuis la mort du dernier Jedi, Luke Skywalker, héros de la première trilogie de l’univers de Lucas lancée en 1977. Des humains de la première trilogie, il ne reste donc plus que la princesse Leia, devenue Générale Organa. Enfin, a priori, parce que, si d’un côté, la comédienne Carrie Fisher est décédée juste après la fin du 8e opus, ce qui a obligé la production à recycler des images de l’épisode 7, de l’autre, les scénaristes ont décidé de proposer le retour de plusieurs protagonistes. Des positifs qui vont aider la Résistance, mais aussi des négatifs qui vont faire bien plus que leur mettre des bâtons dans les roues.

Une Résistance, d’ailleurs, de plus en plus en difficulté face au Premier Ordre, désormais mené par un nouveau suprême leader, Kylo Ren. La bataille fait rage sur toute la galaxie. Chaque système solaire, chaque planète, chaque être vivant est désormais menacé et obligé de choisir son camp. Et les choses ne risquent pas de s’améliorer pour les défenseurs du monde libre, car Kylo Ren a mis la main sur une relique qui lui ouvre les portes d’Exegol, mythique planète capitale des Sith. Là-bas, il espère faire main basse sur les technologies meurtrières des ennemis jurés de l’ordre Jedi.

Une vengeance ruminée depuis 1983

Mais comme les rumeurs le laissaient entendre dans toute la galaxie – et comme les spectateurs pouvaient le comprendre en regardant la bande-annonce –, l’empereur Palpatine attend toujours sa vengeance. Celui-là même que Darth Vader avait jeté dans un puits de la seconde Étoile de la mort, dans l’épisode 6, Return of the Jedi, en 1983! Un retour d’entre les morts qui en appellera d’autres dans ce film censé boucler non seulement la troisième trilogie de la saga, mais aussi la saga telle qu’imaginée par son créateur – on verra bien ce que décidera de faire la Walt Disney Company, qui a racheté les droits de Star Wars en 2012 (un nouveau film dans cet univers est attendu pour 2022).

Mais au-delà de tous ces effets de manche qui jouent sur la nostalgie des trilogies passées, on suit avant tout Rey qui a poursuivi sa formation de Jedi auprès de Leia, ainsi que ses compères Finn, l’ancien stormtrooper du Premier Ordre passé à la Résistance, Poe, le pilote de chasse à la discipline laissant à désirer, ainsi que Chewbacca, C-3PO et R2-D2. Les origines jusque-là mystérieuses de Rey vont être enfin révélées, sa sensibilité à la Force expliquée et le lien d’amour-haine qui la lie à Kylo Ren éclairé.

Beaucoup de reproches, mais une véritable fin

Et la bataille, bien évidemment, ne souffrira d’aucune accalmie, d’aucune possibilité d’armistice. Une des deux armées doit disparaître à jamais. Et elle le sera! Alors certes, ce The Rise of Skywalker ressemble grandement au Return of the Jedi – au point que certains ont crié à la copie conforme –, oui on peut lui reprocher des ficelles bien grosses, des retours improbables, des retournements de situation pas très vraisemblables, et bien plus encore… mais au moins il clôt vraiment la saga, sans se laisser tenter par une fin ouverte ou un cliffhanger appelant à un nouveau cycle.

Là, tout est dit, tout est réglé. Les héros de 1977 peuvent enfin se reposer avec l’assurance du travail accompli. Et puis, le plaisir du spectateur est réel et bien présent tout au long des 2h22 de ce dernier opus.

Pablo Chimienti

Star Wars : The Rise of Skywalker, de J. J. Abrams.

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