Avec « Teenage Mutant Ninja Turtles: Out of the Shadows », Dave Green met en images le retour des Tortues Ninja. Mais le film n’apporte rien de neuf à la légende.
Teenage Mutant Ninja Turtles : Out of the Shadows de Dave Green arrive cette semaine dans les salles grand-ducales, après avoir pris d’assaut au début de ce mois de juin le box office nord-américain. Présenté dans 4 071 salles des États-Unis et du Canada, le film a rapporté pour son premier week-end d’exploitation 35,2 millions de dollars pour un budget de réalisation de 135 millions de dollars. Pour ce deuxième film ciné, Dave Green – 33 ans, repéré pour ses réalisations de clips musicaux et de publicités avant son premier long métrage (Echo, 2014), s’est tenu aux «fondamentaux» des Tortues Ninja, reptiles mutants et superhéros.
Ainsi, on retrouve les quatre frères créés par Kevin Eastman et Peter Laird (tous deux passionnés par l’histoire de l’art et, plus particulièrement, celui de la Renaissance) et apparus pour la première fois dans une BD en 1983. Donc quatre superhéros dans le vent, ils ont 15 ans, mesurent 1,58 mètre et pèsent 82 kilos. Chacun est équipé de ses propres armes de combat japonais.
Deux ennemis pour le prix d’un
Revue de détail : en bleu, Leonardo le chef de bande avec ses deux ninjatos (sabres); en violet, Donatello l’intello avec son bo (bâton); en orange, Michelangelo le rêveur avec ses deux nunchakus, et en rouge, Raphaël le rebelle avec ses deux saïs (dagues).
Face à la «bande des quatre», les ennemis. Dans ce Teenage Mutant Ninja Turtles : Out of the Shadows, ils sont deux. D’abord, habillé d’une armure couverte de lames et piques, Shredder, de son vrai nom Oroku Saki et chef du clan des Foot. Son obsession : détruire les Ninjas. Ensuite, extraterrestre à la tête hideuse, Krang. Et, à l’occasion de ce deuxième film des Ninja Turtles, ces deux-là vont s’unir pour reconstituer le Technodrome et la téléportation et maîtriser le monde entier…
Autre donnée retenue par Dave Green : les quatre Ninja Turtles ont élu domicile dans les égouts de New York depuis que leur père adoptif et spirituel, le rat Splinter, les a recueillis puis former et protéger du monde extérieur. Pour mémoire, on dira encore que les quatre tortues, défenseurs de l’humanité, restent cachées, persuadées que leur physique déclencherait la panique en ville, qu’elles ont pour cri de ralliement le célèbre «Cowabunga !», qu’elles se nourrissent essentiellement de pizzas et qu’elles se sont fixé une mission : anéantir toutes les menaces- criminelles, extraterrestres ou mutantes, qui pèsent sur New York…
Pour Teenage Mutant Ninja Turtles : Out of the Shadows produit par Michael Bay (réalisateur, entre autres, de Transformers), Dave Green a joué la sécurité en mettant en images ces héros «nouvelle génération». Seule fantaisie qu’il s’est accordé dans une histoire écrite au millimètre : les Ninja Turtles sortent enfin de l’ombre et gagnent la reconnaissance de la police!
Pour ce retour, la «bande des quatre» s’est associée à April O’Neil, Vern Fenwick et Casey Jones – le justicier masqué hockeyeur. L’ennemi, c’est encore Shredder, il vient de s’évader de prison, a monté une «organisation de malfaiteurs» avec un savant fou : Baxter Stockman, et deux hommes de main costauds et un peu débiles : Bebop et Rocksteady. Shredder et sa bande s’apprêtent à lancer un plan diabolique- objectif, régner sur le monde… Les Ninja Turtles sont tout proches d’affronter Shredder quand, soudain, surgit l’autre méchant, Krang…
On l’a dit, on le répète : l’histoire mise en images par Dave Green est réglée au millimètre. On est dans un blockbuster, ne l’oublions pas! donc, il y a des courses poursuites en voiture ou dans les airs, des combats impressionnants, des sauvetages, le tout assaisonné à la bonne dose d’effets spéciaux. Mais tout cela – et l’utilisation de la «motion capture», ne sauve pas Teenage Mutant Ninja Turtles : Out of the Shadows. Au final, on n’a rien d’autre que des coquilles vides pour reptiles mutants… et ce n’est pas cette fois qu’on criera «Cowabunga !»
De notre correspondant à Paris, Serge Bressan