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Blues champêtre à Villerupt

Une fois encore, 4 000 personnes seront attendues à Villerupt le week-end prochain. Pas seulement pour les groupes de renom à l'affiche, mais également pour l'ambiance, entretenue depuis 15 ans par les âmes bienveillantes du festival.

«Unique en son genre», Vache de blues (3-5 juillet) fête cette année sa quinzième édition, la quatrième après son installation à Villerupt. Toujours animé par la même philosophie, le festival privilégie l’affectif au fric à tout va.

« Il ne faut jamais oublier d’où l’on vient, ni pourquoi on le fait .» La remarque vient de Pierre Ennen, président de Vache d’assos’, qui s’occupe du festival. Un modeste collectif réunissant sous la même bannière une employée et 140  bénévoles, mobilisés et enthousiastes quand approche l’été, synonyme de sonorités blues-rock et d’herbe grasse. Et alors que d’autres rendez-vous musicaux disparaissent régulièrement, car trop fragiles ou trop gourmands, Vache de blues, lui, a l’allure de son effigie bovine  : placide et imperturbable.

Déjà, côté subvention, l’intercommunalité Pays-Haut Val d’Alzette, son principal soutien, continue de mettre la main à la poche, tout comme d’autres partenaires. Ensuite, sa transhumance forcée d’Audun-le-Tiche à Villerupt, datant de 2011, a été digérée. « On est depuis un mois sur le site. On y cultive le sens du détail! », poursuit-il, tout en gouaille, promettant un accueil aux petits oignons. Enfin, après une précédente édition plombée par une météo désastreuse et une Coupe du monde de football, là-bas, on n’a plus peur de rien. « Ça ne pourra pas être pire, c’est sûr! »

Betty Boop et ses «vagabonds»

Pour le reste, le festival continue sa marche en avant, un peu comme cela se fait ailleurs  : en s’ouvrant à la décentralisation  et en conviant les plus jeunes, avec ces collégiens invités dans les coulisses de l’organisation, jeudi prochain. « On veut leur montrer comment se fait un festival. » Côté programmation, le président promet même une affiche d’exception, « la meilleure jamais réalisée », avec notamment la présence de la déjantée Davina et ses «vagabonds», sorte de Betty Boop qui ne se balade que rarement en Europe, et qui ferait passer Amy Winehouse « pour une gamine ». On laissera au public le soin d’apprécier.

D’autres cadors du genre sont également de la partie, à l’instar de Sugar Ray & the Bluetones, Curtis Salgado, Sharrie Williams et The 44’s. Et pour ceux que la six cordes, les rouflaquettes et les lunettes noires laissent de marbre, Vache de blues reste malgré tout fournisseur de bien-être. C’est Pierre Ennen qui le dit… « Parmi les bénévoles, une centaine ne connaissaient aucun nom de la programmation! Ici, on mise surtout sur l’ambiance, décontractée, avec ce petit côté « fait maison » qui a son charme. »

Il poursuit tout de go  : « Même les artistes se prêtent au jeu, et se retrouvent au bar à discuter avec le public, après avoir regardé leurs potes jouer. » D’ailleurs, quand on lui parle de la disparition, cette année, de B.  B. King, maître du blues, il rebondit et préfère souligner le décès d’un autre ancien, J. C., « doyen des bénévoles ». Tout un état d’esprit.

Grégory Cimatti

 

Le programme

VENDREDI 3 JUILLET (à partir de 19 h 30)

Carl Wyatt & the Delta Voodoo Kings (Irlande/Luxembourg). Curtis Salgado (États-Unis). Sharrie Williams & the Wise Guys (États-Unis)

SAMEDI 4 JUILLET (à partir de 15 h)

Hatman Trio (France). Lil’ Red & the Roosters (États-Unis/France). T.bo & the B.Boppers (France). The Bad Mules (France). Sugar Ray & the Bluetones (États-Unis). Davina & the Vagabonds (États-Unis)

DIMANCHE 5 JUILLET (à partir de 15 h)

Shake Your Hips! (France). Fiona Boyes & Nathan James (Australie/États-Unis). Bob Corritore & Dave Riley (États-Unis). Shakura S’Aida (Canada). The 44’s (États-Unis).

Site du lycée Henri-Wallon – Villerupt. www.vachedeblues.fr

 

Une Vache de Blues à Bergem

Comme l’année dernière, le festival Vache de Blues poursuit sa décentralisation, à travers une dizaine de soirées éparpillées de mars à novembre dans la Grande Région, permettant « de développer les partenaires et d’attirer un public différent », dixit Pierre Ennen. Le Luxembourg a lui aussi droit à ses élans périphériques avec une scène organisée à Bergem à la rentrée. On y retrouvera Nico Duportal & The Rhythm Dudes, The Heritage Blues Company, Sweet Feet et Carmelo L. & The Pepepino.

Beim Nëssert – Bergem (commune de Mondercange). Le samedi 5 septembre à 19 h.

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