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Beyoncé renaît en reine du «dancefloor»


Sur son site internet, Beyoncé a révélé que Renaissance était le premier volet d’un projet enregistré durant la pandémie et qui comporterait en tout trois chapitres. (Photo : beyonce.com)

Événement musical de l’été, la reine Beyoncé a sorti son septième album solo, Renaissance, un appel urgent à danser sous les lumières des boîtes de nuit ou sur le sable des plages.

Six ans après Lemonade, album concept devenu un classique instantané, les fans ont retrouvé leur reine, «Queen B», en pleine Renaissance, titre de ce septième album de 16 morceaux destinés à un monde qui recommence à faire la fête après la pandémie. Un monde où l’on croise Donna Summer, le père du disco, Giorgio Moroder, ou James Brown.

«Faire cet album m’a permis de rêver et de m’évader pendant une période effrayante pour le monde. Il m’a permis de me sentir libre et aventurière à une époque où peu de choses bougeaient», avait annoncé Beyoncé, bientôt 41 ans, à ses 270 millions d’abonnés sur Instagram. «Je voulais créer un endroit où on se sent sûr, sans jugement. Un endroit où on se sent libéré de tout perfectionnisme et de toute réflexion excessive. Un endroit pour crier, se libérer, ressentir la liberté», ajoutait-elle.

La chanteuse annonçait la couleur avec son single, Break My Soul, un titre samplé sur un standard de «dance music» des années 1990, Show Me Love, de la chanteuse américaine Robin S. Un rappel à l’electro mais une manière aussi de rendre hommage aux artistes et aux communautés noires, queer et populaires qui ont façonné ce genre musical dans le Chicago des années 1980.

Des hommages aux pionniers du funk, de la soul, de la house et du disco

Des morceaux dansants, Renaissance en compte d’autres, comme Cuff It ou Virgo’s Groove, littéralement un hymne au sexe et à l’amour. L’album se termine en apothéose disco, avec un dernier titre intitulé Summer Renaissance, qui reprend le tube de Donna Summer, composé en 1977 par l’Italien Giorgio Moroder, I Feel Love.

La voix de Beyoncé a sa place sur Renaissance, mais c’est l’appel urgent à la piste de danse qui ressort, avec autant d’hommages aux pionniers du funk, de la soul, de la house et du disco, dans ce que l’artiste appelle «disco-trap».

Skrillex, Jay-Z ou Grace Jones parmi les collaborations

Parmi les collaborations de l’album figurent le guitariste de Chic, Nile Rodgers, le roi de la dubstep, Skrillex, la chanteuse Grace Jones et, évidemment, son mari, le rappeur et homme d’affaires Jay-Z, avec lequel elle forme l’un des couples les plus glamours et les plus influents de la culture populaire.

L’album a fait l’objet d’une fuite cette semaine, mais des fans de Beyoncé ont multiplié sur les réseaux sociaux les appels à la patience et à la discipline. «Je n’ai jamais vu quelque chose de pareil. Je ne peux pas vous remercier assez pour tant d’amour et de protection», leur a dit la chanteuse, jeudi soir sur son compte Twitter. Elle a aussi révélé que Renaissance n’était que le premier chapitre d’un projet qui en compte trois.

Une mise en bouche des plus classiques

Beyoncé a l’habitude de créer l’événement et la surprise dès qu’elle sort une œuvre. Mais cette fois, elle a opté pour une mise en bouche des plus classiques, avec un single, quelques messages sur les réseaux sociaux et la couverture du Vogue britannique, où elle posait sur un cheval, dans un décor de lumière rouge sur une piste de danse, faisant écho à la pochette du disque.

En 2016, Lemonade était en partie construit comme une réflexion sur l’infidélité de Jay-Z et la phase de reconstruction par laquelle est passée la chanteuse suite à cela. L’année suivante, le rappeur sortait 4:44, un album introspectif dans lequel il demande pardon à son épouse. Réconcilié dans la vie comme sur scène, le couple a conclu sa trilogie, où people, vie privée et musique se mélangent, avec Everything Is Love, un album commun sorti sous le nom de The Carters.

La femme la plus récompensée de l’histoire des Grammy

En solo, Beyoncé a enchaîné, après son album considéré le plus abouti, avec un album live et un film Netflix sur sa performance au festival de Coachella en 2018, tous deux intitulés Homecoming.

Sa chanson Black Parade, sortie au milieu des manifestations de masse déclenchées par le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd par des policiers blancs en juin 2020, a été acclamée par la critique. Ce titre a permis à l’ex-Destiny’s Child de devenir la femme la plus récompensée de l’histoire des Grammy Awards, les récompenses de l’industrie musicale américaine, avec 28 victoires.

Mais comme Jay-Z, qui compte lui le record de nominations aux Grammys – 83 en tout –, elle a souvent été boudée pour les catégories majeures, certains y voyant un symptôme du manque de diversité dans ces grands-messes.

Renaissance de Beyoncé.

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