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Air pollué : les sociétés américaines peinent à recruter en Chine


La plupart des entreprises américaines installées en Chine rencontrent des difficultés à recruter des cadres de direction, qui sont dissuadés par la pollution atmosphérique, selon une étude publiée mercredi.

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Plus de 90% des villes chinoises mesurant officiellement leur taux de pollution atmosphérique ont dépassé les normes nationales en 2014, selon un rapport publié fin janvier par Greenpeace. (Photos : AFP)

Pour la première fois, dans cette enquête réalisée chaque année par la chambre de commerce américaine, une majorité des sociétés – 53% – souligne que la mauvaise qualité de l’air dans les villes chinoises entrave leur politique de recrutement de responsables expatriés.

Cette proportion se montait à 48% en 2014 et 34% en 2013, selon l’étude, compilant les réponses de 477 entreprises sur un total de 1 012 sociétés américaines inscrites à la chambre de commerce.

La pollution de l’air n’est pas le seul motif de préoccupation pour les groupes américains opérant en Chine, qui ressentent une dégradation croissante du climat des affaires. « Près de la moitié des sociétés estiment que les entreprises étrangères sont moins les bienvenues en Chine qu’auparavant », relève la chambre américaine. Et 83% des entreprises ayant répondu à l’enquête affirment que la censure de l’internet pèse de façon négative sur leurs activités dans le pays.

> Des villes plongées dans le brouillard

Ces dernières semaines, les autorités chinoises ont encore accentué leurs restrictions en la matière, en neutralisant des services de VPN, des dispositifs de connexion à l’internet permettant théoriquement de contourner la censure.

Plus de 90% des villes chinoises mesurant officiellement leur taux de pollution atmosphérique ont dépassé les normes nationales en 2014, selon un rapport publié fin janvier par Greenpeace. La mauvaise qualité de l’air est devenue l’un des principaux sujets de mécontentement des Chinois, lassés de suffoquer et d’assister à l’explosion des cancers du poumon dans les zones urbaines.

Le gouvernement chinois assure s’attaquer aux causes majeures du fléau : croissance effrénée de la circulation automobile, part écrasante du charbon dans l’énergie, usines et chantiers très polluants. Mais il se heurte aux nombreuses réticences des autorités locales, pour qui combattre la pollution de l’air revient à freiner le développement.

AFP

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