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Un instituteur soupçonné de violences sur des écoliers


Un instituteur de 60 ans a été interpellé mercredi et pourrait être bientôt jugé pour des violences sur quatre enfants d’une école maternelle de Pantin (Seine-Saint-Denis).

Cet homme, « à deux ans de la retraite, qui traverse une passe difficile dans sa vie personnelle », a été placé en garde à vue à la suite de plaintes déposées par quatre parents d’élèves de l’école maternelle Liberté, a déclaré le parquet. Déféré mercredi soir, le sexagénaire devait être vu par le procureur jeudi. Il pourrait se voir notifier « une convocation par procès verbal en vue d’un procès en correctionnelle ».

En poste depuis douze ans dans cet établissement à l’est de Paris, il est soupçonné d’avoir eu « des mouvements de colère, parfois violents » à l’encontre de quatre petits écoliers en première année de maternelle, peu après la rentrée scolaire. L’un des enfants, d’à peine trois ans, aurait notamment été poussé en classe, se blessant à la bouche en chutant, et un autre aurait été pris avec énergie par le bras, a détaillé le parquet. Sur les quatre concernés, deux se sont vu prescrire une ITT (incapacité temporaire de travail) de deux jours.

A la suite à son interpellation, l’instituteur, en arrêt maladie depuis quelques jours, a été « immédiatement suspendu et pour tout le temps nécessaire à la procédure judiciaire », a précisé la direction académique. Le parquet avait confié une enquête à la Sûreté départementale du 93 après le signalement des parents.

L’Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) qui travaille dans la classe a notamment été entendue et a indiqué aux enquêteurs que le comportement récent de l’enseignant « avait pu lui apparaître comme violent », a poursuivi le parquet, soulignant que ce dernier n’avait pas d’antécédents.

Jeudi, à l’heure de récupérer les enfants pour déjeuner, des parents d’élèves étaient inquiets devant l’établissement jaune et rouge situé en zone d’éducation prioritaire. « On est tous très étonnés, je ne pensais pas ça possible », a commenté Balanga, une mère de famille de Pantin dont le fils de 4 ans est scolarisé en moyenne section. La jeune femme a appris la nouvelle mardi soir lors d’une réunion à l’école. « Il y avait des familles, la directrice, et à un moment des parents d’élèves étaient très furieux et ils se sont fâchés en racontant ce qu’on a fait à leur enfant », a-t-elle poursuivi, demandant à « la justice d’intervenir » pour que « la sécurité des enfants soit garantie ».

Une cellule psychologique a été mise en place dès mercredi dans cet établissement scolaire de 280 élèves.

AFP

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