Un curé du Gers (sud-ouest de la France) fait l’objet d’une accusation de viol sur une septuagénaire. Il a été placé en garde à vue.
Le curé des paroisses de Fleurance et Mauvezin (Gers) est entendu depuis lundi par les gendarmes dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à Agen, a indiqué le procureur de la République. Le mis en cause, le Père Édouard, curé béninois âgé d’une cinquantaine d’années, a été « déchargé de toute fonction pastorale », a précisé l’archevêque d’Auch, au cours d’une conférence de presse, parlant d’un « évènement douloureux ».
L’affaire remonte au 4 septembre 2015, date à laquelle l’archevêché avait reçu deux appels dénonçant les faits : le premier le matin, émanant de la victime présumée et le second dans l’après-midi, d’un homme. « Ces deux appels accusaient le Père Édouard. Comme le prévoit la loi, j’ai aussitôt contacté le Procureur de la République d’Auch afin que la justice puisse gérer l’affaire », a expliqué le prélat. Le 8 septembre, une rencontre a eu lieu entre le prélat et le procureur de la République concernant ce prêtre. Il s’agit d’un religieux dépendant du diocèse béninois de Dassa-Zoumé et qui achève un deuxième contrat triennal de coopération auprès de l’archevêché d’Auch.
Rappelant qu’un évêque « ne confesse jamais ses prêtres, par respect pour leur intimité », le prélat a reconnu que le curé mis en cause, qu’il a rencontré le 11 septembre, s’était montré « très distant par rapport aux accusations dont il fait l’objet ». « Il y a des choses que je ne trouve pas claires. Il a eu une réaction de passivité très étonnante. Il n’y a eu aucune dénégation de sa part. C’est étonnant », a-t-il dit. Selon Mgr Gardès, avant les plaintes, ce curé bénéficiait « d’une très bonne image dans les paroisses dont il avait la charge », était « très respecté et apprécié, toujours (…) très proche des paroissiens ». « Pour nous c’est un choc. Nous sommes stupéfaits », a-t-il ajouté.