Accueil | Actualités | Toni Luisi (FCD03) : « Je ne sais pas ce que je vais faire… »

Toni Luisi (FCD03) : « Je ne sais pas ce que je vais faire… »


Toni Luisi retrouve son club formateur dimanche, le RFCU, où il a passé plus d'une décennie. (Photo Julien Garroy)

Depuis deux ans, Toni Luisi joue de moins en moins avec Differdange. Il se pose donc des questions alors que son contrat arrive à échéance.

Avant deux rencontres face à Dudelange (en championnat puis en Coupe), vous vous rendez dimanche chez un RFCU qui a changé d’entraîneur (avec la nomination de Jacques Muller) voici quelques jours. Ce qui a tout du match piège, non ?

Toni Luisi : Oui. Mais nous sommes Differdange et nous nous devons de réussir ce match comme nous savons le faire. Il ne faut pas prêter attention à l’adversaire qui arrive et surtout pas aux parties qui suivront. Dudelange ? On n’en a pas encore parlé. Et on ne doit pas le faire. Trop penser au F91, c’est la meilleure manière de perdre des plumes ce week-end et d’aborder les rencontres suivantes dans une situation moins facile.

Vous connaissez bien le Racing puisque c’est là que vous avez été formé. Que pensez-vous de sa situation actuelle ?

J’y ai passé plus de dix ans. Chez les jeunes, puis dans une équipe première où j’ai effectué mes débuts à 16 ans et où j’ai évolué deux années. Leur situation actuelle ? Je vous avoue que j’ai un peu perdu le contact. Cela fait quatre ans que je suis à Differdange maintenant. Après, on entend beaucoup de choses… C’est compliqué pour eux en ce moment. Mais je pense qu’ils vont trouver de la stabilité. La question, c’est quand… En attendant, une équipe ne peut pas être au top quand certaines choses, en interne, changent très souvent… Maintenant, je suis certain que les joueurs du Racing que nous allons rencontrer seront à 100% mentalement. Les joueurs ont des choses à prouver. Mais je le répète, on ne doit pas faire attention à tout ça et continuer à jouer notre jeu.

Un jeu dans lequel vous avez de moins en moins voix au chapitre. Après deux saisons où vous aviez participé à plus de 20 matches (dont une bonne partie en tant que titulaire) et une dizaine de buts, vos stats ont pas mal baissé l’an passé. Et cette année, vous n’avez participé qu’à 8 matches de championnat, pour un peu moins de 500 minutes de jeu et aucun but marqué…

Il est normal que je marque moins puisque je joue moins. Maintenant, comment expliquer le fait que je suis moins sur le terrain? Je vous avoue que je n’ai pas de réponse… Parfois, c’est un choix de l’entraîneur. À d’autres moments, c’est ma faute. Tous les joueurs connaissent des hauts et des bas.

Cela doit quand même être dur à vivre pour un garçon comme vous qui est devenu international à 18 ans et était repris en sélection jusqu’en octobre 2015…

Je vis avec l’équipe differdangeoise. Quand celle-ci gagne, je gagne. Et on réalise vraiment une très belle saison ! Après, si c’était avec moi un peu plus sur le terrain, ce serait encore mieux. Et concernant l’équipe nationale, je comprends évidemment les choix du sélectionneur. À partir du moment où je ne suis pas titulaire…

Vous arrivez en fin de contrat. On sait que Differdange vous a proposé de prolonger, mais vous devez forcément vous poser des questions…

Je ne sais pas ce que je vais faire… Il y a des clubs intéressés par mes services. Et d’un autre côté, un accord est possible avec mon équipe actuelle. Il va falloir effectuer le meilleur choix…

Quand on a 22 ans comme vous, le plus important n’est-il pas avant tout de jouer ? Et donc d’aller là où vous pourrez obtenir du temps de jeu ?

Je pourrais choisir un club situé beaucoup plus bas dans la hiérarchie où je serais sûr à 100% d’être titulaire. Mais je ne le ferai pas. J’ai besoin d’un challenge à relever, de devoir me battre pour obtenir ma place dans le onze. Vous savez, quand à 18 ans, j’ai quitté le Racing pour Differdange, certains ont dit que je n’y jouerais jamais. Mais j’ai réussi à leur prouver le contraire.

On peut penser que la Jeunesse, désormais entraînée par Marc Thomé votre ancien coach au FCD03, pourrait être un beau point de chute…

C’est une possibilité. Mais il faut d’abord se concentrer sur la fin de saison.

D’un autre côté, Omar Er Rafik devrait évoluer à Dudelange l’an prochain. Cela risque de libérer une place en attaque au Parc des Sports…

Je ne calcule jamais en fonction des autres joueurs. Je ne tiens compte que de moi-même. Quel que soit mon club, mes objectifs seront de redevenir titulaire et de me montrer décisif pour mon équipe. Avec, dans un coin de ma tête, l’équipe nationale.

Entretien avec Julien Carette

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.