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Thionville : prison avec sursis pour deux joueurs d’échecs et un sélectionneur


La compétition avait été remportée par le Thionvillois Sébastien Feller, grand maître international, alors âgé de 19 ans et considéré comme à l'aube d'une carrière prometteuse. (illustration Editpress)

Deux joueurs et un sélectionneur national d’échecs ont été condamnés lundi par le tribunal correctionnel de Thionville à six mois de prison avec sursis pour avoir échafaudé un stratagème de tricherie lors d’un championnat en Russie en 2010.

Les trois hommes devront en outre verser un euro chacun à la Fédération française d’échecs (FFE) qui s’était constituée partie civile, à titre de dommages et intérêt pour le préjudice subi, a annoncé le tribunal. Le ministère public avait requis des peines de neuf mois de prison avec sursis lors de l’audience, le 25 février, estimant qu’il y avait « eu tricherie, tromperie et, sur le plan pénal, escroquerie ».

La FFE avait alerté les autorités après avoir intercepté un texto, jugé suspect, envoyé par Arnaud Hauchard, alors sélectionneur de l’équipe de France aux Olympiades d’échecs à Khanty-Mansiysk, à Cyril Marzolo, maître international de la discipline, resté en France. La compétition, organisée du 21 septembre au 3 octobre 2010, avait été remportée par Sébastien Feller, grand maître international, alors âgé de 19 ans et considéré comme à l’aube d’une carrière prometteuse.

Thèse du complot pour la défense

Cyril Marzolo avait reconnu avoir simulé sur un logiciel d’échecs les parties disputées par Sébastien Feller et avoir envoyé par texto des codes correspondant aux coups à jouer à Arnaud Hauchard. Ce dernier, selon Cyril Marzolo, était à l’initiative de la tricherie. Il se déplaçait dans la salle pour indiquer au jeune joueur d’échecs, champion de France juniors en 2007, les positions des pièces sur l’échiquier.

Le joueur et son capitaine, âgés aujourd’hui de 27 et 47 ans, absents à l’audience, avaient nié la tricherie lors de leurs auditions. Ils avaient avancé la thèse du complot au sein de la FFE. Leurs avocats avaient plaidé la relaxe. Privés de licence par la FFE, une première dans la discipline, ils avaient attaqué cette sanction devant la justice administrative qui avait décidé de la leur rendre, en attendant que l’escroquerie présumée soit jugée. Cyril Marzolo, qui n’était pas représenté lors du procès, avait été suspendu neuf mois par la fédération.

LQ/AFP

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