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Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, soupçonné de fraude fiscale


Le couple Solère a omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013, affirme le Canard enchaîné. (photo AFP)

Thierry Solère, porte-parole de François Fillon pour la présidentielle française, a « omis de régler une partie de ses impôts » entre 2010 et 2013, des soupçons de fraude fiscale qui font l’objet d’une enquête préliminaire du parquet de Nanterre, affirme le Canard enchaîné dans son édition de mercredi.

L’entourage du député LR a précisé que celui-ci avait l’intention de porter plainte pour diffamation contre l’hebdomadaire satirique. Le Canard enchaîné est à l’origine de révélations, en janvier, visant les emplois présumés fictifs de l’épouse Penelope et de deux enfants du candidat LR à la présidentielle, qui ébranlent fortement sa campagne.

Le parquet de Nanterre a confirmé mardi sans plus de détails qu’une enquête préliminaire est en cours depuis le 6 septembre 2016 suite à la plainte pour fraude fiscale de Bercy visant M. Solère, pour des faits s’étalant de 2010 à 2013. Le site d’informations en ligne Mediapart avait révélé cette plainte début septembre. M. Solère s’était à l’époque dit « victime du cabinet noir de l’Elysée ».

L’hebdomadaire satirique affirme dans son édition de mercredi que « le couple Solère a omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013, ainsi que la taxe foncière de la dernière année. L’ « oubli » lui a valu une saisie arrêt sur salaire ».

Selon le Canard, M. Solère avait salarié son épouse Karine Theet-Solère pour « 4.400 euros net mensuels sur les six derniers mois de l’année 2012 », soit les six premiers de son mandat de député des Hauts-de-Seine. Le député « ne dispose (pas) de permanence parlementaire dans la circonscription ni même à l’Assemblée nationale », selon l’hebdo.

Le Canard assure aussi que l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) et la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) se sont penchés sur les déclarations du parlementaire qui « avaient déjà alerté (…) quant à de possibles conflits d’intérêts », car M. Solère était simultanément parlementaire mais aussi salarié par le groupe Chimirec en tant que conseiller pour 12.000 euros brut mensuel.

Un dirigeant de Chimirec interrogé par le Canard enchaîné dit ne l’avoir « jamais vu ». Selon l’hebdomadaire, l’OCLCIFF s’intéresse aussi à Lerins Communication, société de conseil de Mme Theet-Solère. Alors qu’il est indiqué dans la déclaration d’intérêts et d’activités de M. Solère que son épouse et assistante parlementaire était « sans activités autres », le Canard enchaîné soutient que la société « aurait dégagé 200.000 euros de bénéfices non commerciaux », sans en préciser la date.

Le Quotidien / AFP

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