Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Non, rien n’a changé ! Si le président du FC Metz et les collectivités font bon ménage, la rénovation de la tribune Sud du stade Saint-Symphorien est au point mort. Et le temps presse. Pas question, en tout cas, que le club devienne propriétaire du stade.
On a l’impression d’assister au jeu du chat et de la souris. Tout le monde est pleinement d’accord pour rénover cette Tribune Sud du stade Saint-Symphorien. Mais les déclarations des uns et des autres ne sont pas suivies, pour l’instant, d’effets. Le nerf de la guerre, même si cela n’en est pas une ? L’argent. Qui paiera… Le président Bernard Serin rappelle clairement sa position.
A propos des relations actuelles avec les élus. « Je tends l’oreille pour voir comment les différentes collectivités territoriales peuvent contribuer au projet qui reste à financer. »
A propos du surplace politique. « La question, aujourd’hui, est : puisque si tout le monde trouve nécessaire la rénovation, comment les collectivités peuvent-elles y contribuer ? Sachant que le montant est parfaitement encadré et connu : 33 millions d’euros. Mais je sais que des discussions ont lieu entre les collectivités. »
A propos d’un autofinancement qui pourrait amener le FC Metz à devenir propriétaire du stade. « Le club n’a pas les sous ! Ce projet ne peut pas être porté par le FC Metz qui a déjà du mal à joindre les deux bouts. Le bilan financier n’est pas bon, c’est aussi la conséquence de ces dix dernières années. Donc nous ne sommes pas en mesure de financer, nous n’aurions aucun soutien bancaire. »
A propos du porte-monnaie de Bernard Serin… « Un privé ne peut pas porter un tel projet. En France, les propriétaires de stade sont rares : l’Olympique Lyonnais, qui en a financé le tiers, et Auxerre pour des raisons historiques. »
A propos d’un partenariat privé-public. « Il faut un maître d’ouvrage, ce ne sera pas moi. Etre propriétaire, c’est un piège pour le club résident. A Lille, personne n’est satisfait. Le loyer est énorme. Il s’agit même d’une option catastrophique. Une source de conflit avec la municipalité. Comment prévoir un concert de Madonna un an à l’avance quand on ne connaît pas le calendrier de foot avec dix-neuf matches de championnat, la Coupe de la Ligue, de France et d’Europe ? »
A propos du financement. « Le conseil départemental de Moselle, la Ville de Metz, la Région au travers du « pacte Lorraine » qui prévoit le soutien pour financer des équipements capables de recevoir des événements internationaux. Je n’oublie pas Metz Métropole, qui ne possède pas la compétence sport, mais qui peut intervenir dans l’aménagement. »
A propos de ce projet qui tourne en rond. « Le problème, c’est que la rénovation de la Tribune Sud n’est pas le seul projet des collectivités (l’aménagement sportif Metz-Frescaty par exemple). Il y en a plusieurs. Donc tout devient plus complexe. »
A propos de son rôle dont on pensait qu’il serait décisif. « A un moment, je peux être le facilitateur, définir précisément le coût d’exploitation, de construction et donner tous les éléments par rapport aux normes de la FIFA ou de l’UEFA afin que l’accueil de compétitions internationales soit possible. »
A propos de l’avenir. « Je n’ai rien à dire d’autre de ce qu’ils savent déjà. Mais une solution rapide est souhaitable avant que le cadre des collectivités actuelles ne se heurte à celui de la future Grande Région. »
Alain Thiébaut (Le Républicain lorrain)
Il est déplorable de voir un tel manque de volonté des politiques . Le FC Metz par son histoire contribue fortement au rayonnement de la ville. Il y a eu deux occasions loupées lors de la coupe du monde 1998 et surtout lors de l’attribution de l’euro 2016 qui, avec le retrait de Strasbourg et Nancy laissait le champs libre pour obtenir des subventions et rénover le stade.