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[Sélection nationale] C’est une question de sérieux


Chris Philipps, auteur d'une belle première période contre la Bosnie, parviendra-t-il à passer le cap physique de la 60e minute contre l'Albanie ? (Photo : Julien Garroy)

L’Albanie n’aura pas Pjanic pour faire plier le Luxembourg. Mais ce dernier saura-t-il être plus sérieux?

Quelque 96 heures seulement après une fin de match contre la Bosnie plombée par un certain laxisme sur phases arrêtées, les Roud Léiwen vont avoir une occasion de montrer qu’ils apprennent (très) vite de leurs (grosses) erreurs.

Quand on a perdu un match quatre jours plus tôt sur trois phases arrêtées dont deux indirectes, il n’y a pas à chercher bien loin les corrections impératives à apporter. «De certains côtés, on s’est comportés comme des amateurs», a même reconnu Luc Holtz sans en faire non plus des caisses sur son agacement : «La fatigue physique s’accumule et on prend les décisions plus lentement. Les buts qu’on prend ne tombent que sur des erreurs de notre part, donc si on parvient à les minimiser…»

Si on parvient à les minimiser, quoi ? Le Grand-Duché peut accrocher l’Albanie ?

À la maison, dans ce siècle, les Roud Léiwen présentent un bilan à l’équilibre sur trois oppositions avec des Albanais qui se sont, depuis, qualifiés pour la première grande compétition internationale de leur histoire : l’Euro-2016. Très bien pour eux mais malgré tout le charme que peut revêtir cet exploit, ils n’ont a priori aucun Miralem Pjanic (impliqué dans les trois buts de vendredi soir) pour les tirer d’affaire au cas où Luc Holtz et ses hommes se hissent au niveau qui était le leur pendant les 66 minutes où ils se sont frottés à une Bosnie privée de son maître à jouer.

Et c’est sur la base de cette heure de jeu-là que le sélectionneur pourrait bien ne pas changer grand-chose, même si une blessure à la cheville de Mutsch et un point d’interrogation sur Martins l’enquiquinent forcément.

Devant, la petite déception née de l’association Bensi-Joachim pourtant toujours prolixe n’a pas décontenancé plus que ça le sélectionneur, qui pourrait reconduire la paire, qui a marqué de nombreux points en fin d’année 2015. «Ils ont des automatismes pour fermer le milieu adverse, font beaucoup d’efforts pour le groupe et je trouve qu’ils sont très complémentaires puisque l’un sait ce que l’autre va faire. Tant que les autres ne montreront pas qu’ils sont au-dessus…» Bref, on pourrait bien avoir, à l’une ou l’autre exception près, une réédition du match de vendredi, avec la possibilité, cette fois, de toute faire mieux et plus longtemps.

Même Vincent Thill devrait y gagner, lui qui a avoué à son entourage une certaine lassitude à la suite des attentes, toutes focalisées sur sa première cape. Il sera déjà débarrassé de cet encombrant boulet d’avoir à fêter sa première cape face à Pjanic et va pouvoir réinvestir son rôle d’adolescent précoce à qui l’on doit donner du temps. Cela ne lui fera pas de mal. Et ce sera plus sérieux.

Julien Mollereau

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