Le « défi climatique est aussi important » que celui du « terrorisme » car « c’est une question de sécurité de la planète », a déclaré lundi la ministre française de l’Ecologie Ségolène Royal, à une semaine de la conférence de Paris sur le climat.
« Il ne faut pas que ces enjeux (climatiques) absolument majeurs soient amoindris à cause du poids -tout à fait légitime d’ailleurs- des tragédies que nous avons subies », a-t-elle ajouté au cours d’une conférence se presse, en référence aux attentats du 13 novembre à Paris (130 morts).
La ministre a salué la mobilisation de la société civile pour relever « le défi de ce siècle », appelant à « redoubler d’efforts, d’implication de mobilisation ». Il faut que « la dynamique qui doit être lancée lors de la conférence de Paris, même si elle est moins visible, ne soit pas moins forte », a-t-elle dit.
Les représentants de 195 pays se réuniront du 30 novembre au 11 décembre au Bourget pour tenter de limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre par rapport à l’ère pré-industrielle. Au-delà, le dérèglement climatique rendrait des régions du monde inhabitables, provoquant cyclones, sécheresses, montée du niveau des océans, chute des rendements agricoles, extinction d’espèces…
Mme Royal s’est félicitée que la COP21 ait « reconnu un rôle important à la société civile » (citoyens, associations, entreprises, territoires…) en leur ouvrant des espaces sur le site. « Plus de 340 organisations françaises et internationales » seront présentes, avec « une centaine de stands » présentant des initiatives, « plus de 300 conférences et débats, une soixantaine de projections de films », a-t-elle rappelé.
140 chefs d’État et de gouvernement
Hors du site du Bourget, les ONG se sont vu interdire les marches prévues le 29 novembre et le 12 décembre à Paris pour raisons de sécurité. « Des engagements » sur « des actions très concrètes qui vont permettre d’accélérer la mise en place de solutions pour limiter le réchauffement climatique » vont être pris par les chefs d’Etat, a assuré Mme Royal.
Environ 140 chefs d’Etat ou de gouvernement seront présents uniquement le premier jour de la conférence pour donner une impulsion aux négociations.
AFP