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Ryan Klapp (Fola), prêt à exploser


Auteur d'un doublé qui a permis au Fola de battre Etzella dimanche (3-1), le jeune Ryan Klapp (ici face au Progrès) semble enfin prêt à décoller. Confirmation attendue samedi à Dudelange. (photo Julien Garroy)

Ryan Klapp, deux ans après son arrivée au Fola en provenance du RFCU, semble enfin mûr pour exploser.

Ryan Klapp a 22 ans et depuis son arrivée sur les hauteurs du Galgenberg, à l’été 2013, les suiveurs du football luxembourgeois le connaissent plus pour sa tignasse bouclée que pour ses fulgurances balle au pied. Klapp, apparemment, n’était pas encore prêt.

Il l’était pourtant, au RFCU. C’est la génération Luisi, Sinani, Jackson, Dragovic et même Christopher Martins. Dans la capitale, que ce soit faute de combattants ou par philosophie de formation, les jeunes jouent. Puis partent vers des horizons plus glorieux. Luisi explosera très vite à Differdange. Pas Klapp au Fola. « C’était dans la tête », reconnaît-il aujourd’hui.

Du côté du staff, on ne dit pas autre chose. « Il a longtemps douté parce qu’il estimait qu’on ne lui faisait pas assez confiance, reconnaît Cyril Serredszum. Il a fallu lui expliquer qu’il ne faisait peut-être pas tout ce qu’il fallait pour le mériter. On a beaucoup dû travailler avec lui sur la gestion de ses émotions .»

C’est dans la tête… Passer du RFCU, où l’on est considéré comme un membre éminent d’une génération dorée, à l’anonymat du banc de touche d’un club qui joue systématiquement le top 2, c’est frustrant quand on a 20 ans et qu’on a pleinement conscience de ses capacités. Parfois, sur le terrain, ses coéquipiers ne le voient pas ou préfèrent une autre solution que lui. « Et là, il lui arrivait de sortir de son match », analyse Serredszum. Très logique quand on vous a répété, dans votre club formateur, toute l’importance que vous aviez pour l’équipe…

Déjà plus de temps de jeu en 2015 qu’en 2013

Mais là, aujourd’hui, on sent l’évolution. Le déclic. Le boom même. La première saison, Klapp fait 14 apparitions (deux titularisations) et 328 minutes de temps de jeu. La saison passée, il monte à 17 apparitions (trois titularisations) et passe 519 minutes sur le terrain. Aujourd’hui, il en est déjà à sept apparitions, dont trois dans le onze de base et surtout, il devient décisif. Deux buts (alors que son dernier en DN datait du 26 mai 2013 avec le RFCU) et deux passes en trois rencontres livrent une idée un peu plus précise de l’importance qu’il prend dans le secteur offensif du champion, qu’on pensait pourtant littéralement cadenassé dans les couloirs par Hornuss, Françoise, Bensi, Rani voire Laterza.

Une petite hécatombe a suffi à Klapp pour enfin sortir les bouclettes de l’eau, alors que Mersch, autre concurrent potentiel, est blessé depuis le début de saison. La réussite a fait le reste. « Il a d’énormes qualités, mais avant, ils ne les montraient pas, insiste Serredszum. Un joueur avec une telle vitesse, un tel volume de jeu et qui en plus possède les deux pieds, c’est rare. Il voit enfin qu’il a toutes les cartes en main pour devenir un pion essentiel. »

Klapp a eu le temps, pourtant, de se morfondre. Pendant que Luisi explosait avec le FCD03 et intégrait la sélection, il avoue avoir pensé «mais pourquoi pas moi?» . « Un ou deux ans d’intégration, c’était long », reconnaît-il. Et encore, « tout reste fragile » relativise Serredszum. C’est qu’au Fola, on n’est jamais arrivé. Même quand on vient juste d’être autorisé à démarrer…

Julien Mollereau

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