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Régionales : Sarkozy dit non à un « front républicain »


Nicolas Sarkozy en meeting électoral pour les régionales le 30 novembre 2015 à Rouen. (Photo : AFP)

A quatre jours du premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy a rejeté l’idée d’un «front républicain» avec la gauche au second tour, face au Front national, revendiquant sa position de «chef de l’opposition».

«En ce qui me concerne je suis engagé avec nos candidats dans une campagne où nous expliquons aux gens que la seule alternance c’est nous. S’agissant de la question du retrait, nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir», a déclaré le président des Républicains sur Europe 1, quelques heures avant sa participation à une réunion publique en soutien à la liste d’union de la droite en région Centre-Val-de-Loire.

A Saint-Jean-Le-Blanc (Loiret), Nicolas Sarkozy apportera mercredi soir son soutien à la tête de liste Philippe Vigier, président du groupe UDI à l’Assemblée nationale, et à Guillaume Peltier (Les Républicains), tête de liste départementale en Loir-et-Cher et proche de l’ancien président.

Alors que le Front national a le vent en poupe dans les derniers sondages, Nicolas Sarkozy a rejeté l’hypothèse d’un «front républicain» avec la gauche à l’issue du premier tour, dimanche, pour contrer une victoire du parti de Marine Le Pen dans certaines régions. Cela rendrait au contraire «service à Marine Le Pen», en accréditant l’idée «qu’il y a au fond une seule opposition aux socialistes, le Front national», a-t-il fait valoir.

«Moi je suis le chef de l’opposition», a revendiqué le chef de file des Républicains. «J’essaie de leur expliquer (aux électeurs, NDLR) qu’il y a une alternative, qu’ils ne sont pas obligés de faire la politique du pire, que Marine le Pen a une politique économique qui est le contraire de ce qu’il faut pour la France», a développé l’ancien chef de l’État.

«Contre-choc fiscal»

Nicolas Sarkozy, qui n’a pas encore officialisé sa candidature à la primaire à droite pour la présidentielle de 2017, a détaillé sur Europe 1 ses propositions de politique économique et sociale. Il a en particulier plaidé pour «un contre-choc fiscal», une baisse des impôts «d’au minimum 20 à 30 milliards d’euros» pour contrebalancer le «choc fiscal sans précédent» subi sous le quinquennat de François Hollande.

Il s’est également dit favorable à la dégressivité des allocations chômage «à partir d’un an» et a estimé qu’«il faudra dans les années qui viennent repousser la date de départ à la retraite», à «63 ou 64 ans». Il s’est également prononcé pour la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), servant à soigner les étrangers en situation irrégulière sur le territoire français, afin d’en terminer avec «une fraude qui est intolérable».

Près de trois semaines après les attentats de Paris, Nicolas Sarkozy a par ailleurs porté le fer sur la sécurité intérieure, estimant qu’après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, «on aurait dû prendre un certain nombre de mesures qui n’ont pas été prises».

Il a également jugé que François Hollande et son gouvernement avaient «sous-estimé» les «conséquences» de l’intervention en Syrie «sur la sécurité intérieure». Nicolas Sarkozy a souligné qu’entre «2002 et 2011», lorsqu’il était ministre de l’Intérieur puis président de la République, il n’y avait eu «aucun attentat en France», jusqu’aux tueries perpétrées par Mohammed Merah en mars 2012.

Sur le plan international, il s’est «réjoui qu’enfin (que de temps perdu) on a remis la Russie dans la coalition, on a recommencé à parler avec les Russes». «Nous avons également besoin de la Turquie» face à l’organisation Etat islamique, a-t-il ajouté, tout en réaffirmant sa totale opposition à une adhésion d’Ankara à l’UE.

AFP/M.R.

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