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Qui sont Ismaël Omar Mostefaï et les autres agresseurs ?


Une Polo de couleur noire (ou gris foncé), ayant servi aux assaillants du Bataclan, a été retrouvé à Molenbeek-Saint-Jean près de Bruxelles. (Photo : AFP)

Des opérations de police sont en cours en France et en Belgique. Trois interpellations ont eu lieu dans une commune près de Bruxelles, un des hommes arrêtés aurait été présent à Paris vendredi soir. Les profils des sept assaillants morts dans les attaques successives se précisent.

D’après François Molins, le procureur de la République, trois équipes de terroristes ont agi vendredi soir, vraisemblablement de manière «coordonnée». Deux des équipes ont agi à bord de deux voitures différentes : une Polo noire, immatriculée en Belgique, ayant servi aux assaillants du Bataclan, ainsi qu’une Seat noire, qui a perpétré les attaques au restaurant le Petit Cambodge, à la Bonne Bière et rue de Charonne.

Au fur et à mesure que les témoignages tombent, les profils de ces agresseurs se précisent. La première chose à noter est que les sept terroristes morts dans les attaques ont agi «à visages découverts» d’après les témoins.

Ismaël Omar Mostefaï, terroriste du Bataclan

L’identification des corps, grâce à l’ADN, est toujours en cours mais un Français, connu des services de renseignement, qui serait l’un des assaillants du Bataclan qui s’est fait exploser à l’intérieur de la salle, a été formellement identifié grâce à ses empreintes. Il s’agit d’Ismaël Omar Mostefaï, né à Courcouronnes dans l’Essonne, le 21 novembre 1985. Huit fois condamné pour des délits de droit commun entre 2004 et 2010, il faisait l’objet d’une fiche S depuis 2010 mais n’avait jamais été incarcéré. Père de famille, il avait deux frères et deux sœurs. L’un de ses trois frères âgé de 34 ans s’est présenté cette nuit de lui-même aux enquêteurs à Creteil. Il a affirmé qu’il était en froid avec son frère depuis quelques années. «C’est un truc de fou, c’est du délire… Moi, hier, j’y étais sur Paris et j’ai vu comment c’était la merde» avait-il réagi samedi soir.

Retrouvez tous nos articles sur les attentats de Paris ici

 

Selon le frère d’Ismaël Omar Mostefaï, ce dernier était à sa connaissance parti au bled en Algérie avec sa famille. Le frère a été placé en garde à vue samedi soir, ainsi que son père, et leurs domiciles à Bondoufle (Essonne) et Romilly-sur-Seine (Aube) ont été perquisitionnés.

Ismaël Omar Mostefaï a été identifié grâce à l’ADN prélevé sur un doigt coupé et comparé au Fichier national automatisé des empreintes génétiques. C’est ainsi que les autorités ont découvert son identité, et qu’il habitait à Chartres «par intermittence». Selon une source proche de l’enquête, il fréquentait assidument la mosquée de Lucé, en Eure-et-Loir.

Il pourrait avoir connu Amedy Coulibaly, le preneur d’otages de l’HyperCasher de la Porte de Vincennes lors des attentats de janvier. Les enquêteurs tentent par ailleurs de confirmer que le kamikaze a bien séjourné en Syrie en 2014, ont affirmé des sources policières.

Le nom d’un autre commando djihadiste circule : Abbdulakbak B. a été évoqué par M6.

La piste belge

Trois personnes ont été arrêtées samedi dans la commune bruxelloise de Molenbeek lors d’une vaste opération de police . Parmi eux figure un Français qui a loué en Belgique une voiture retrouvée devant le Bataclan. Selon le procureur de Paris, François Molins, les trois personnes interpellées par la police belge «n’étaient pas connues des services de renseignement français».

Une des trois personnes interpellées pourrait avoir été présente vendredi soir à Paris. Le quartier bruxellois de Molenbeek est un foyer de radicalisation islamiste. Le tireur du Thalys et Mehdi Nemmouche, le tueur du musée juif de Bruxelles, y avaient ont séjourné.

Qu’est-ce qu’une fiche S ?

Ismaël M. faisait donc l’objet d’une fiche S. Mais ce dispositif reste flou pour les Français, qui en entend parler de plus en plus depuis les attentats perpétrés en janvier. La fiche S est établie par les services de renseignement, elle permet de répertorier les personnes suspectées de radicalisation. Pourquoi S ? Pour «Sûreté de l’Etat».

Yassin Salhi, auteur de l’attentat en Isère le 26 juin dernier, Mohammed Merah (attentat de Toulouse et Montauban en mars 2012) et Sid Ahmed Ghlam (suspect n°1 de l’attentat raté de Villejuif) avaient eux aussi une fiche S.

 «Il était très jeune, une vingtaine d’années…»

Deux passeports ont été retrouvés sur les corps de deux terroristes : un syrien appartenant à un migrant enregistré en Grèce le 3 octobre (sur l’île de Leros) et un égyptien, qui serait cependant un faux. D’après le procureur de la République, le premier serait un homme né en 1990. Ce terroriste avait donc 25 ans. Mais tous les autres sont vraisemblablement plus jeunes. Julien Pearce, journaliste d’Europe 1, rescapé du Bataclan, a décrit l’un d’entre eux agissant lui aussi à visage découvert : «J’ai pu voir qu’il était très jeune, une vingtaine d’années. Il était habillé en noir et portait une légère barbe, ainsi qu’une sorte de bonnet sur la tête.»

D’après certains témoignages, parmi les kamikazes se trouvaient des personnes beaucoup plus jeunes, entre 15 et 18 ans, mais également une femme, elle, aperçue au Bataclan.

Républicain Lorrain

Un commentaire

  1. Etait-ce une operation sous faux drapeau comme les attentats de Bologne en Italie ?
    Voir l’interview de Ferdinando Impositamo, President de la Cour de Cassation Italienne sur agoravox.fr

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