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[Coupe] Quand Abreu n’est pas là, Rumelange danse ?


Arthur Abreu (à d.) sera suspendu pour le match face Rumelange. (Photo : Julien Garroy)

COUPE (QUARTS de FINALE). L’explosion de l’ancien Differdangeois Arthur Abreu faisait très peur à l’USR. Heureusement pour le club rumelangeois, il sera suspendu.

Ah ça! On le sent bien, l’agacement, quand on parle de son attaque à Paolo Amodio, soucieux de mettre toute son équipe en avant et pas seulement les trois, quatre joueurs qui la font exister avec autant de force. Ces 61 buts inscrits en 24 rencontres toutes compétitions confondues, pourtant, on n’y peut rien, ça attire l’œil, ça flatte la pupille. Et le coach pétangeois voudrait qu’on fasse comme si de rien n’était? «Oui, bon, ça va vite, c’est explosif, ça marque mais c’est toute l’équipe qui a le niveau DN», râle Amodio.

Au moment de se frotter au niveau auquel son groupe sera confronté la saison prochaine («Je les considère comme une équipe de BGL Ligue», confirme Christian Joachim, le technicien rumelangeois), on n’a pas d’autre choix que de se demander à quel point cette attaque de feu peut chahuter une défense de l’élite, même si cette défense-là est décimée et que l’USR a même opté pour un milieu de terrain composé… exclusivement d’attaquants.

«C’est simple, ils jouent au même niveau que nous», synthétise Christian Joachim, qui a supervisé en personne les deux dernières rencontres du Titus, qui en a passé trois à Mondercange puis trois à Beggen, en moins d’une semaine et à chaque fois à l’extérieur.

«Avec Smigalovic, ils ont un attaquant de pointe classique qui sait jouer des deux pieds et rate peu d’occasions. En plus, il se bat beaucoup et tourne naturellement avec Dzanic, avec qui il y a visiblement de la complicité. Mais celui qui m’a le plus impressionné, c’est Abreu. En ce moment, il vole! Les deux derniers week-ends, on ne voyait que lui. Si je suis recruteur, c’est lui que je prends. Ça ne m’étonne pas que tout le monde en parle.»

Abreu, on en parlait déjà la saison passée. Mais un peu trop tôt. À Differdange, Marc Thomé, qui voit les choses et sait les traduire en mots forts, nous avait vendu un garçon du style de Johan Cruyff. Forcément, pour une première saison, dans un club qui aspire à l’excellence immédiate, c’est dur à porter, voire impossible.

«Abreu, c’est un joueur que tu ne trouves même pas à l’heure actuelle en DN!, estime Amodio. En six, sept mois, il a vraiment explosé! Mais il fallait pour ça qu’il joue!» Fabuleux coup de bol pour l’USR, toutefois : ce soir, «baby Cruyff» sera dans les tribunes. «Oui, se désespère son coach, il est suspendu. Pour Rumelange, c’est vraiment une bonne nouvelle. En ce moment, il est tout simplement exceptionnel.» Et quand Abreu n’est pas là, apparemment, ça rééquilibre déjà tout…

J. M.