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[Promotion d’honneur] Claude, l’autre Schon


"Ce garçon possède un incroyable caractère. C'est un vrai combattant", explique le coach de Claude Schon. (Photo Julien Garroy)

Gravement blessé voici quelques mois, Claude Schon, le frère du gardien des Roud Léiwen, est privé des terrains depuis avril mais devrait être de retour à Norden en janvier.

On a beaucoup vu ces derniers jours le nom de Schon dans la presse luxembourgeoise et ce, en raison de la présence dans les buts des Roud Léiwen face aux Pays-Bas de Ralph Schon. «C’était complètement fou de le voir jouer face à Arjen Robben. Comme Ralph, je suis un supporter du Bayern Munich. J’avoue que j’étais très nerveux pour lui, mais il s’en est très bien sorti», sourit Claude, le frère cadet de Ralph. «J’étais au stade dimanche. On avait affrété un car. On devait être une trentaine dedans mais beaucoup sont également venus en voiture. En tout, on devait être une soixantaine du club de Norden venue le supporter.»

Un club de Norden au sein duquel le gardien de la sélection a toujours joué jusqu’en fin de saison dernière et son transfert à Strassen. Un club au sein duquel son frère, Claude, fait partie du noyau de l’équipe première depuis ses 16 ans mais n’a pas encore joué cette saison. Et pour cause : il s’est blessé gravement en fin de saison dernière.

«Je me suis fait mal au genou en avril dernier, un souci au ménisque. J’ai essayé de continuer à jouer, mais cela n’allait pas…», explique ce garçon de 20 ans qui travaille dans la ferme familiale à Weiswampach, à un petit kilomètre du terrain de Norden. Il devait se faire opérer quand, le 23 juin, sa main glissa sur un des nombreux couteaux d’une machine agricole. «L’ambulance est arrivée directement et j’ai été emmené à l’hôpital où j’ai passé quatre jours. J’avais deux nerfs de la main coupés, au niveau des deux plus petits doigts.» Du coup, forcément, l’opération du ménisque ne fut plus la priorité. «On m’a opéré de la main, mais je ne pouvais pas subir de pression sur celle-ci. Donc impossible de marcher avec des béquilles et de passer sur le billard pour mon genou. J’ai effectué beaucoup de séances de kiné et cela commence à payer. Actuellement, j’ai retrouvé 60% des capacités de ma main. Les spécialistes disent que je pourrai peut-être atteindre les 80%. Parfois, il faut attendre jusqu’à deux ans pour y arriver…»

Lundi, l’arrière droit de Norden passera enfin sur la table d’opération pour son genou. «Et normalement, six semaines plus tard, je pourrai reprendre le foot. Ce devrait donc être en janvier. J’ai hâte !» Car c’est peu dire que le ballon lui manque. «J’y joue depuis mes cinq ans, trois à quatre fois par semaine. Donc rester aussi longtemps sans pouvoir fouler une pelouse, c’est difficile. Le virus du football, tu ne le perds jamais. Malgré ce qui m’est arrivé, je n’ai jamais pensé à arrêter. J’ai toujours été très motivé.» Qui plus est, il n’a jamais vraiment coupé le cordon qui le lie à son club de toujours. «Je vais voir tous les matches, à la maison comme à l’extérieur. Vous savez, Norden, c’est comme une famille. D’ailleurs, mes équipiers se sont cotisés pour m’offrir un petit cadeau lorsque j’ai été touché à la main.»

Il est donc bien placé pour parler du début de campagne du club fusionné. «On a mal commencé. Mais depuis le match nul contre Wiltz, début octobre, cela tourne beaucoup mieux (NDLR : 11 points en six matches). Theo Sully, notre attaquant français, nous fait du bien avec ses buts (NDLR : 7 sur les 12 inscrits par son équipe), mais je voudrais aussi mettre en avant Tom Kopecky, notre défenseur central qui fait beaucoup de bien. On aborde à partir de ce mercredi (aujourd’hui) trois matches important face à Mondercange, puis Mertert et Beggen. Ce sont trois concurrents directs. Signer des bons résultats ferait du bien avant la trêve.» Et donc le retour de Claude Schon sur les terrains. Son entraîneur, Jean-Claude Freichel, l’attend avec impatience. «S’il nous manque ? Oui, bien sûr. Ce garçon possède un incroyable caractère. Un vrai combattant !» Les évènements de ces derniers mois l’ont, en effet, démontré…

Julien Carette

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