Progrès – FC Differdange : David Soares raconte 20 ans de derby

Cela fait cette année 20 ans que David Soares a débuté au Progrès et qu’il enquille les derbys contre le FCD03. Au moins une quarantaine depuis les bambinis à son compteur. On lui a donc demandé de nous raconter les plus marquants, alors que le Progrès reçoit Differdange ce samedi à 15 heures.

• Votre meilleur souvenir

«Le match qui me revient tout de suite en tête, c’est le fameux dernier derby au Thillenberg (NDLR  : le 21 mars 2012). On est menés 2-0 et on finit par l’emporter 2-3. Au deuxième but, je me dis  : « Oh là, y’a moyen! » Je me rappelle encore Jorge (Ribeiro)  : il marque le troisième et s’en va chambrer les supporters differdangeois. Moi, perso, je ne l’aurais pas fait, mais avec l’euphorie, qu’est ce que c’était bien…»

• Votre pire souvenir

«Cette saison, à l’aller (2-0)! On était inexistants. Et moi en tribunes. C’est encore pire. Parce qu’on entend, autour de soi, les gens parler, se plaindre, dire que c’est anormal que nous n’ayons pas de réaction. Au coup de sifflet final, il faut assumer face à eux et là… c’est incompréhensible : je sais quelles sont nos qualités mais pourquoi ça ne marche pas, ça… C’était un jour sans et il a fallu que ça tombe le jour du derby.»

• Votre souvenir le plus fou

«C’était justement en marge de ce dernier derby au Thillenberg, quand Jorge est allé chambrer les fans differdangeois. On a vu un supporter tellement en colère qu’il se penchait au-dessus de la rambarde pour nous gueuler dessus et qu’il a fini par tomber. Je crois que la vidéo tourne encore sur YouTube».

• Le match dont vous parlez encore aux gens

«En fait, ce n’est pas un match. C’est plutôt une époque. Quand j’étais enfant, Differdange avait toujours une équipe A et une équipe B dans chaque catégorie d’âge. Et nous, c’était déjà beau quand on avait une équipe au complet. On était plus souvent 13 ou 14 maximum. Inutile de dire comme c’était super quand on les battait et qu’on pouvait les chambrer à l’école.»

• Le plus beau but

«Une superbe frappe enroulée de Paul Bossi en lucarne, après avoir joué vite un corner. Il me semble que c’était Julien Weber dans les buts et qu’il y avait eu beaucoup de buts ce jour-là (NDLR  : en effet, défaite 2-4 du Progrès).»

• Le joueur du FCD03 qui vous a le plus embêté

«Houla, ça, c’est loin. J’étais petit. À l’époque, je jouais milieu de terrain et un de leurs attaquants, un ami à moi d’ailleurs, qui s’appelle Rui Costa, les faisait tellement chier derrière que mon coach m’avait demandé de redescendre pour ne m’occuper que de lui. Il nous mettait le feu. Il a arrêté dès qu’on est passé sur grand terrain. Dommage, il avait du potentiel…»

• Le joueur avec qui vous partiriez en vacances

« (Il s’esclaffe) Peut-être Pedro Ribeiro. Il est un peu plus vieux que moi et on n’avait jamais vraiment joué l’un contre l’autre chez les jeunes. Mais on se croise souvent en ville et on s’entend bien.»

Julien Mollereau