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Progrès : Bossi mis au placard


Paul Bossi ne rejouera plus avec Niederkorn cette saison. Ni jamais ? (Photo : Julien Garroy)

En pleine crise après sa défaite contre le CSG (1-2), Niederkorn a dû se résoudre à renvoyer à la maison Paul Bossi, qui a critiqué sa direction en public.

En pleine opération sauvetage des perspectives européennes, le groupe de Pascal Carzaniga a été délesté d’un joueur-symbole : un garçon formé au club et affilié à la famille Bossi qui venait justement de prendre ses distances avec le projet du Progrès. C’est gênant, mais le comité n’avait pas vraiment le choix.

On ne reverra a priori plus Paul Bossi cette saison sur un terrain de DN : il a été prié par sa direction de rester à la maison jusqu’à nouvel ordre et ce devrait être jusqu’à fin mai, ses dirigeants n’excluant même pas, selon nos informations, d’envisager un transfert cet été.

C’est que le milieu de terrain offensif y est allé fort : au beau milieu d’un vestiaire occupé à panser ses plaies et à chercher le moyen de sauver ce qui peut l’être après un début d’année terrifiant (2 points sur 9 possibles contre deux promus et la lanterne rouge), il s’est lancé, mercredi, dans une violente diatribe envers le projet du club et ses dirigeants. Ces derniers, au risque de paraître trop coulants et de perdre toute crédibilité, ne pouvaient pas laisser faire. Ils ont sanctionné, même si cela les embête énormément.

La défense totalement rebâtie ?

Le timing est en effet très mauvais pour le Progrès. L’homme qui est à l’origine du clash est surtout le pire qui soit : Paul Bossi, dans le contexte actuel, avait valeur de caution morale du projet porté par le nouveau comité niederkornois, alors que son père et son oncle, respectivement ancien président et directeur sportif du Progrès, l’avaient dénoncé et combattu assez fort pour devoir finir par prendre la porte de leur propre club.

Pour rappel, c’est l’internationalisation du vestiaire tout autant que sa professionnalisation qui gênaient chez les Bossi, tenants d’un football à l’ancienne, tourné vers les jeunes du club. Énoncer ce genre de vérité dans un vestiaire déjà bien fragilisé par les rendements faméliques de tout un chacun, que ce soit les anciens pros très loin de leur niveau connu ou supposé, que des Luxembourgeois pour certains irrités, c’est dégoupiller une grenade sans savoir quelle sera l’étendue des dégâts. On le saura assez vite, dès le Deich et la confrontation avec Etzella dimanche, puisque Pascal Carzaniga et son staff s’attachent à bâtir une équipe commando qui ne se soucie plus de jouer bien, mais de prendre des points.

Après une telle contre-publicité, tout le monde aura bien sûr la tentation de regarder si certains des piliers de l’équipe (non-sélectionnables), pas dans leur assiette face au CSG, seront priés de regarder depuis le banc. Ou si les Luxembourgeois reviennent en force dans ce groupe en reconquête. Le débat est un peu nauséabond, mais le Progrès, en filigrane, aura du mal à l’éviter étant donné que c’est dans cette dichotomie que ceux qui ont quitté le club ont voulu inscrire leur combat pour la défense d’un Progrès «à l’ancienne». Seule certitude, Pascal Carzaniga pourrait se laisser tenter par un retour à la défense hermétique du début de saison, avec les retours potentiels de Dog et Soares pour sécuriser l’édifice. Avec ces deux-là, le Progrès marquait beaucoup moins de buts en début de saison mais comme, depuis peu, il en marque encore moins qu’il n’en encaisse… Et en plus, désormais, certains en marquent contre leur camp…

Julien Mollereau

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