Le tribunal de Luxembourg aura les caméras du monde entier pointé sur lui, ce mardi matin, à l’occasion de l’ouverture du procès des lanceurs d’alerte de l’affaire LuxLeaks.
« J’ai vu pas mal de choses, mais ça, jamais. » Ce lundi matin, Henri Eippers, le porte-parole de l’administration judiciaire, gérait encore les demandes d’accréditation des médias du monde entier. Trop tardives pour la plupart, comme la chaîne française TF1, qui ne pourra pas s’asseoir sur les bancs de la presse. «Le nombre de places est limité à 46 et elles sont toutes attribuées depuis la semaine dernière», précise-t-il. Sans parler des demandes venues de Suède et du Japon, qui ne seront pas non plus acceptées.
Car dès la semaine dernière, médias allemands, français, belges, anglais, ont obtenu les meilleures places pour couvrir ce qui ressemble au procès de l’année, sinon du siècle au Grand-Duché. De la Süddeutsche Zeitung aux agences de presse DPA, AFP et Bloomberg, en passant par Le Monde, Médiapart, la RTBF ou France 2, ils seront tous là. «Même pour le procès des Bommeleeër ou celui de Luxair, il n’y avait pas eu autant de demandes.»
Seul point commun avec ces affaires, l’installation d’une salle annexe, avec retransmission vidéo en direct pour accueillir tout le public… et tous les médias qui n’ont pas été accrédités.
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Outre cette frénésie médiatique, d’autres petites surprises devraient animer la semaine, comme le happening promis par le comité de soutien à Antoine Deltour, ce mardi matin, et, peut-être, le tournage d’un reportage par l’agence Premières Lignes, celle d’Édouard Perrin, qu’il ne serait pas surprenant de retrouver dans un prochain Cash Investigation. Verra-t-on l’inimitable Élise Lucet poser des questions à l’avocat de PwC, Hervé Hansen? Du jamais vu, donc.
Christophe Chohin