«Le plan pauvreté n’est pas un plan d’assistanat», a déclaré jeudi le Premier ministre Manuel Valls, lors d’un déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines) au cours duquel il a défendu les mesures sociales mises en place depuis 2013, notamment en faveur des jeunes.
«Je suis venu aujourd’hui (…) pour dire que nos efforts portent leurs fruits et que nous sommes déterminés à poursuivre cet engagement, car le plan pauvreté n’est pas un plan pour les pauvres, encore moins un plan d’assistanat comme je l’ai encore entendu cette semaine», a argué Manuel Valls.
Sans le citer, le Premier ministre a répondu aux déclarations du président (Les Républicains) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, qui a déclaré mardi qu’on était «en train de faire tourner la machine à assistanat, et cela pour des étudiants et des jeunes qui n’ont même pas commencé à travailler». La veille, le Premier ministre confronté à la grogne des lycéens et étudiants contre la loi travail, avait annoncé des mesures en faveur de l’insertion des jeunes, dont une portant sur la surtaxation des CDD.
«Je suis prêt à de beaux débats dans notre pays entre ceux qui considèrent qu’aider les plus modestes, les plus pauvres dans notre société c’est de l’assistanat et ceux qui, parce qu’ils croient en la France et en la République, considèrent que les mots solidarité et égalité doivent se traduire dans les faits et dans les actes», a poursuivi Manuel Valls, alors que se déroulait jeudi une nouvelle manifestation étudiante contre la loi travail.
Le Premier ministre, qui s’est notamment rendu dans une école et une Caisse d’allocation familiale de Mantes-le-Jolie, a fait le bilan du «plan pluriannuel contre la pauvreté et l’inclusion sociale» lancé en 2013, soulignant notamment que 50 000 jeunes bénéficient depuis 2013 de la «garantie jeune» (aux jeunes sans emploi ni formation). Il a également annoncé la revalorisation en septembre du RSA «de 2% comme chaque année depuis 2013».
«C’est un plan qui agit pour notre cohésion à tous. Quand des millions de personnes sont en dehors de la société, quand des quartiers connaissent l’apartheid ou la ségrégation (…), c’est l’ensemble du pays qui ne va pas bien (…) et c’est notre cohésion à tous qui est remise en cause», a-t-il insisté.
Le Quotidien/AFP