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Pour la journée des droits des femmes, « Libération » vendu plus cher aux hommes


Une démarche inspirée par un mensuel canadien, Maclean's, dans son édition de mars. (photo AFP)

Les inégalités hommes-femmes dénoncées dans les kiosques : le quotidien français Libération est vendu 25% plus cher aux hommes qu’aux femmes ce jeudi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, pour pointer symboliquement les écarts de salaires entre les deux sexes.

Le journal de gauche présente ainsi exceptionnellement deux Unes distinctes, selon le sexe de l’acheteur ou de l’acheteuse : l’une avec un pictogramme « homme » et la mention « Pour les hommes 2 euros 50 », l’autre avec un pictogramme « femme » et la mention « Pour les femmes 2 euros, prix normal ».

« Malgré la loi, l’écart de salaires entre les hommes et les femmes est toujours de 25% en France. Pour mettre en évidence cette injustice, Libération a décidé d’appliquer, pour une journée, la même différence à son prix de vente », écrit le quotidien en Une. « Au départ, Libé a plutôt envisagé de faire une fleur aux femmes : un prix plus bas, 1,50 euro. Mais ça avait des airs d’aumône », affirme le quotidien dans ses pages intérieures, en précisant qu’il s’était inspiré de la démarche initiée par un mensuel canadien, Maclean’s, dans son édition de mars. « Les bénéfices éventuels seront reversés au Laboratoire de l’égalité », précise le journal.

Pénalité financière à partir de 2022

Le sujet de l’égalité hommes-femmes ou des violences faites aux femmes dans la foulée des mouvements #BalanceTonPorc et #MeToo faisait la Une de la quasi-totalité des quotidiens français jeudi. La veille, le Premier ministre Édouard Philippe avait affiché son ambition d’atteindre « le plus vite possible » l’égalité salariale hommes-femmes « dans les faits » plutôt que dans de « belles déclarations juridiques », lors de la présentation d’un nouveau plan du gouvernement.

Selon le projet gouvernemental, les entreprises de plus de 50 salariés présentant des écarts « injustifiés » de salaires hommes-femmes seront sanctionnées à partir de 2022 avec une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de leur masse salariale. Le principe « à travail de valeur égale, salaire égal » est inscrit dans la loi française depuis 45 ans. Pourtant, à poste et âge équivalents, le taux d’écart de salaire hommes-femmes reste de 9%. De façon générale, cet écart salarial hommes-femmes dépasse les 25%, notamment car le temps partiel est largement occupé par les femmes.

Le Quotidien/AFP

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