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Pour avoir le viager, il aurait empoisonné une dame âgée avec des gouttes pour chien


Des traces d'atropine, un collyre vétérinaire que le suspect utilisait pour soigner son animal, avaient été trouvées dans le sang de l'octogénaire. (illustration Editpress)

Un chef d’entreprise soupçonné d’avoir empoisonné avec du collyre pour chien une retraitée dont il avait acquis l’appartement en viager et son voisin, qui ont tous deux survécu, comparaît devant les assises des Alpes-Maritimes à Nice.

Décrit comme un homme intelligent, au parcours scolaire et professionnel normal, quoique fragilisé par la peur de manquer d’argent et le chagrin de n’avoir jamais eu d’enfant, Olivier Cappelaere, 49 ans, a à nouveau clamé son innocence lundi à l’ouverture de son procès. « Il a toujours eu la même version de faits et j’attends de voir l’expertise toxicologique, qui est grevée d’incertitudes et d’erreurs », a déclaré en marge de l’audience un de ses avocats, Bernard Ginez.

Sur le banc des parties civiles, un petite broche dorée épinglée au revers d’un tailleur bleu, l’une de ses victimes présumées, Suzanne Bailly, 89 ans, devrait témoigner mardi. Elle partageait sa vie entre Belfort et la Côte d’Azur. Le 7 avril 2015, Olivier Cappalaere était passé chez elle à l’improviste. Il avait ses clés, savait qu’elle était chez le coiffeur, et selon ses dires, il voulait faire des photos pour remettre en vente l’appartement sans lui en parler. Selon l’accusation, il aurait empoisonné de l’eau minérale avec des gouttes pour son chien.

Une autre victime

Le soir même, Suzanne Bailly était admise aux urgences et des traces d’atropine, un collyre vétérinaire qu’Olivier Cappeleare utilisait pour soigner son animal, devaient ensuite être décelée dans son sang. Son voisin, un sexagénaire qui avait goûté l’eau et l’avait trouvée bizarre, est également partie civile.

En détention provisoire depuis 2015 et poursuivi pour « empoisonnements avec préméditation », l’ancien grossiste, propriétaire d’un atelier de découpe de viandes, encourt la réclusion à perpétuité. L’affaire a en outre conduit les enquêteurs à faire exhumer le corps d’une autre retraitée, décédée à 92 ans fin 2014 et qui avait désigné Olivier Cappelaere comme son légataire. Là encore, des traces d’atropine ont été retrouvées et suspect a été mis en examen dans ce dossier aussi.

LQ/AFP

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