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Porto Seguro : coup de théâtre au tribunal


Mardi, la chambre criminelle a suspendu le procès de l'assassinat de Porto Seguro. Il se poursuit le 4juin. (photo JC Ernst)

Initialement, la dernière audience du procès de l’assassinat de Porto Seguro (Brésil) devait se tenir ce vendredi. Or après la volte-face des prévenues à la barre lundi, la défense de Brigitte D., l’épouse de la victime, a déposé son mandat. La dixième séance, ce mardi, n’a donc duré que quelques minutes. Les débats ont été suspendus et reprendront début juin.

« On vous donne jusqu’à demain (ce mardi) pour réfléchir une fois pour toutes si vous voulez dire la vérité intégrale. » C’est avec ces mots que le président de la Chambre criminelle, Prosper Klein, avait clôturé, lundi, la neuvième audience du procès de l’assassinat de Porto Seguro, dans lequel comparaissent l’épouse de la victime, Brigitte D. (61  ans), et la meilleure amie de cette dernière, Tania M. (53  ans).

Mardi, la parole n’était finalement pas aux prévenues. La raison ? Me Philippe Penning, l’avocat à la défense de Brigitte D., a déposé son mandat.

«La confiance est rompue»

L’avocat, qui a assisté Brigitte D. pendant les trois dernières années, indique qu’après la volte-face de sa mandante à la barre, la « confiance est rompue avec sa cliente ».

Pour rappel, au moment de passer à la barre lundi, les deux prévenues, Tania M. et Brigitte D., avaient livré une autre version que celle produite devant le juge d’instruction et lâché au moins une partie de la vérité en se renvoyant mutuellement la balle. C’est Tania M. qui avait pris les devants pour faire comprendre qu’elle était innocente. Elle avait expliqué que c’est Brigitte D. qui a fait assassiner Henri Z. (71  ans). Pour ce faire, elle aurait utilisé son fils, Diego M., qui a engagé deux hommes de main. Henri Z. avait été retrouvé assassiné le 25  octobre 2011 au soir, avec cinq balles dans la tête.

Brigitte D., quant à elle, avait affirmé face aux juges que l’assassinat de son mari était un complot entre Tania M. et son fils Diego M. « Vous êtes la seule bénéficiaire de l’héritage », lui avait fait remarquer Prosper Klein avant de souligner  : « Tania M. ne peut pas espérer prospérer dans ce projet meurtrier si vous n’êtes pas d’accord. Autrement, il y aurait eu le danger que vous dénonciez le projet .»

Après tous ces rebondissements, c’est donc M e Claudia Monti qui est en charge de la défense de l’épouse de Henri Z. M e Philippe Stroesser reste l’avocat à la défense de Tania M. Afin que M e Monti ait le temps d’analyser l’ensemble du dossier, le procès a été suspendu. La suite des débats a été fixée aux 4, 8   et 9  juin.

Fabienne Amborst

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