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Pécresse : «renvoyer les illégaux chez eux» pour accueillir «dignement» les réfugiés


Valérie Pécresse le 24 juin 2015 à Paris. (Photo : AFP)

Valérie Pécresse (Les Républicains) a déclaré vendredi qu’il fallait «renvoyer les illégaux chez eux pour pouvoir accueillir dignement les réfugiés».

«Je voudrais tirer un signal d’alarme parce que tout notre hébergement d’urgence est entièrement saturé, totalement thrombosé aujourd’hui. Nous n’avons pas un hébergement d’urgence à la hauteur», a-t-elle dit sur iTELE. «Je pense qu’il faut renvoyer les illégaux chez eux pour pouvoir accueillir dignement les réfugiés», a affirmé la députée des Yvelines et candidate aux régionales en Ile-de-France.

«Si on ne renvoie pas les illégaux, notre système d’hébergement d’urgence, à un moment, va exploser», a-t-elle développé. «A terme, personne n’arrivera à soutenir la facture, durablement, de ces hébergements d’urgence nouveaux qu’on va devoir créer», a-t-elle mis en garde.

«La loi, c’est la loi et le gouvernement doit avoir une politique sur deux jambes : l’accueil des réfugiés politiques, le renvoi des illégaux, des déboutés du droit d’asile et des clandestins», a martelé Mme Pécresse.

Mme Pécresse a en revanche encore jugé «totalement illégale» une distinction entre les réfugiés en fonction de leur religion. «Un demandeur d’asile est un demandeur d’asile», a-t-elle souligné, alors que des communes se sont déclarées prêtes à recevoir des réfugiés, à la condition qu’ils soient chrétiens.

Interrogée sur le statut de réfugié de guerre proposé par Nicolas Sarkozy, elle a relevé que «c’est une distinction qui existe déjà». «Cette dualité des statuts existe déjà dans la Convention de Genève, mais on pourrait la renforcer en disant que les réfugiés de guerre doivent avoir un droit à rester jusqu’à la fin de la guerre», a-t-elle dit.

Le statut de réfugié de guerre est «un statut qui existe», a renchéri l’ancienne garde des Sceaux Rachida Dati (Les Républicains) sur Radio Classique/LCI. «Il a déjà été appliqué», «il y a des Syriens qui en ont déjà bénéficié», a-t-elle ajouté.

L’asile politique donne «un titre pour séjourner d’une durée de 10 ans. En tant que réfugié de guerre, c’est un an renouvelable en fonction de l’état politique du pays d’origine», a-t-elle expliqué. «Dix ans, ça crée des droits, un an, si ce n’est pas fini, on peut vous redonner un droit. Ce n’est pas du tout la même chose».

La députée européenne a estimé que si «le devoir de solidarité s’impose, ça fait partie de nos valeurs», il faut cependant «faire attention, vu l’état économique et social de la France».

«Cette question des migrants n’est plus aujourd’hui qu’une question de police, c’est une question sociale», a-t-elle affirmé, posant la question des moyens. Les Allemands «ont les moyens économiques et financiers de le faire, mais nous, où sont les moyens ?», s’est-elle interrogée.

AFP/M.R.

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