Accueil | Actualités | Paradis fiscaux : l’UE va modifier sa liste noire

Paradis fiscaux : l’UE va modifier sa liste noire


Le nombre de pays sur la liste noire devrait au final rester à neuf. (illustration Editpress)

Les ministres des Finances de l’UE s’apprêtent à ajouter à leur liste noire de paradis fiscaux trois pays et à en retirer trois autres, a indiqué une source européenne.

Suite à ce chamboulement au solde nul – trois départs contre trois arrivées -, le nombre de pays sur la liste noire devrait rester à neuf. Devraient être ajoutés à la liste noire, Saint-Christophe-et-Niévès, les Bahamas et les îles Vierges des États-Unis, lors d’une réunion des 28 ministres des Finances de l’UE mardi à Bruxelles. Ces trois pays faisaient partie de huit juridictions situées dans les Caraïbes, dévastées par les ouragans en septembre 2017 qui avaient bénéficié d’un sursis pour donner des engagements de bonne conduite en matière fiscale à l’UE, en raison de leur situation difficile.

Parallèlement, lors de cette même réunion mardi, trois pays, initialement sur la liste noire devraient être retirés : Bahreïn, les îles Marshall et Sainte-Lucie. Ils devraient ainsi se retrouver sur la « liste grise » des pays ayant pris des engagements de bonne conduite en matière fiscale qui feront l’objet d’un suivi. Outre les trois nouveaux des Caraïbes, se trouvent sur la liste noire : Guam, la Namibie, Palaos, les Samoa, les Samoa américaines et Trinité-et-Tobago, ce qui fait donc neuf au total.

Par ailleurs, quatre pays des Caraïbes, ayant bénéficié d’un sursis devraient se retrouver sur la « liste grise » : Anguilla, les îles Vierges britanniques, la Dominique et enfin Antigua-et-Barbuda. La liste noire de l’UE, adoptée le 5 décembre 2017, – une première dans l’histoire de l’Union – contenait au départ 17 pays. Mais elle avait déjà été réduite de moitié le 23 janvier, huit pays, dont le Panama, ayant fourni des engagements de bonne conduite et passant sur la liste grise. Cette décision, particulièrement le retrait du Panama, avait provoqué l’indignation de nombreuses ONG.

L’adoption de cette liste avait été décidée dans le sillage d’une série de scandales d’évasion fiscale – LuxLeaks fin 2014, Panama Papers en avril 2016 et Paradise Papers en novembre 2017. D’ici la fin de l’année, il sera décidé si les pays sur la liste grise retournent sur la liste noire, en cas de manquement aux engagements souhaités.

Le Quotidien/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.