Alors que Le Monde révélait dimanche un système de dissimulation d’avoirs financiers organisé par des proches de Marine Le Pen, le Front national a publié lundi un communiqué afin de réfuter cette information mais aussi de dénoncer « les systèmes favorisant l’évasion fiscale ». Des systèmes parmi lesquels le Luxembourg est directement cité.
Après plusieurs chefs d’État impliqués dans la création de sociétés offshore, Le Monde a révélé les noms de personnalités françaises apparues dans les fichiers du cabinet Mossack Fonseca. Parmi eux se trouvent des figures liées au Front national, comme son ancien président, Jean-Marie Le Pen, et deux proches de l’actuelle présidente, Marine Le Pen.
Selon le quotidien français, un système de dissimulation d’avoirs financiers a été « organisé par le premier cercle de fidèles de la présidente du Front national ». Il « aurait été utilisé pour sortir de l’argent de France, au moyen de sociétés-écrans et de fausses factures avec la volonté d’échapper aux services antiblanchiment français ».
Suite à ces accusation le parti d’extrême droite a publié un communiqué sur son site internet afin de démentir ces affirmations, mais aussi pour évoquer une affaire qui n’a rien de surprenante, en ce sens qu’elle fait partie intégrante de ce que le FN nomme la « mondialisation sauvage ». Un système où « la libre circulation sans contrôle des hommes, des marchandises et des capitaux, ne peut qu’engendrer des systèmes de fraude et de blanchiments tout aussi mondialisés ».
« Inutile d’aller jusqu’au Panama »
Pour le Front national, les activités mises au jour de cette société panaméenne n’ont donc rien d’étonnantes. Le parti précise d’ailleurs qu’il est inutile d’aller « jusqu’au Panama pour trouver de tels systèmes favorisant l’évasion fiscale » et qu’il suffit « de regarder les activités d’un État membre de l’Union européenne tel que le Luxembourg pour en avoir un aperçu pour le moins massif. »
Dans son communiqué le FN évoque d’ailleurs le nom de Jean-Claude Juncker comme étant impliqué dans le scandale « LuxLeaks » avant de préciser que celui-ci est soutenu par toute la classe politique française mais pas par le parti d’extrême droite.
M.R.