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Notre-Dame : la charpente en bois, solution la plus écologique


La cathédrale Notre-Dame de Paris en chantier suite à l'incendie du 15 avril dernier. (Photo AFP)

Le bois pour reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris serait la solution la plus écologique et garantirait au mieux la solidité de la structure, a jugé mercredi le vice-président du conseil national de l’Ordre des architectes, Eric Wirth, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

Le président de l’établissement public chargé du chantier de Notre-Dame, le général Jean-Louis Georgelin, a démenti dimanche des informations selon lesquelles l’option du chêne avait déjà été retenue pour refaire la charpente, contre les alternatives du métal ou du béton. « Il y aura étude, examen de toutes les options possibles », avait-il assuré, estimant qu’un « lobbying » de la filière bois pouvait être à l’oeuvre. « Parler de lobbying sur un sujet comme celui-là, ce n’est pas à l’échelle et à l’honneur de cet édifice », a réagi Eric Wirth, qui s’exprimait devant la mission d’information pour le suivi de la loi pour la restauration de Notre-Dame. « Le matériau le plus moderne, le plus écologique aujourd’hui, a-t-il dit, c’est le bois, c’est celui qui stocke le carbone. Et il n’y a pas de contre-indications malgré toutes les fausses rumeurs ». Quant à la question du coût, « on n’est pas dans des logiques économiques, l’argent est là ». « Ça a fait 800 ans qu’elle (la cathédrale) est là. Si l’ouvrage avait été en acier, il n’y aurait plus eu de cathédrale. Même avec toutes les protections, vu le brasier… Le fer tient une demi-heure, une heure, et après il se tord, il tire sur les parois et il fait tout écrouler. »

Possibilité de la reconstruire à l’identique

« Il faut se méfier, a poursuivi Eric Wirth, des fausses bonnes solutions » qui préconisent des charpentes métalliques ou en béton parce qu’elles seraient « beaucoup plus légères ». « Ces cathédrales, elles tiennent structurellement, parce qu’il y a une masse sur une voûte (…), ça ne fonctionne que parce que c’est lourd. » En plus, a-t-il argumenté, « on a la chance d’avoir toutes les informations, relevés photographiques, informatiques, numériques pour reconstruire à l’identique ». Il a prédit que « le temps du diagnostic allait être extrêmement long » et que les cinq ans, comme le veut le président Emmanuel Macron, sont « un objectif mais pas un impératif ». Eric Wirth, qui est partisan de refaire la flèche à l’identique, a souligné que « les vraies innovations, c’est aux abords (de Notre-Dame) qu’il faudra les faire », sans pour autant les confier à des « architectes bling-bling ». Eric Wirth a préconisé que les savoirs faire exceptionnels d’il y a huit siècles -tailleurs de pierres, etc–, soit présentés sur le parvis au public.

AFP/LQ

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