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Notre-Dame-des-Landes : vers une reprise du dialogue entre occupants et autorités


Les opérations de la gendarmerie et le déblaiement se poursuivent sur le site. (photo AFP)

Les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ont décidé de répondre « favorablement » à la proposition de rencontre de la préfète des Pays de la Loire, un rendez-vous qu’ils souhaitent obtenir « au plus vite », ont-ils annoncé mardi.

« Le mouvement a décidé hier (lundi) de répondre à la proposition de la préfète », ont déclaré plusieurs occupants, alors que se poursuivaient sur le site, et pour le neuvième jour, les opérations de la gendarmerie, dont le déblaiement des deux principaux axes routiers. Les autorités ont laissé jusqu’au 23 avril aux occupants pour régulariser leur situation.

« Nous répondons à cette invitation, mais en posant clairement que cet ultimatum du 23, qui est un temps très très court, ce ne sont pas du tout des conditions pour un véritable dialogue. Cela ressemble plus à un couperet », a estimé une occupante. « Nous souhaitons que ce rendez-vous se tienne au plus vite », d’ici la fin de la semaine, a indiqué un autre. « Pour l’ensemble des composantes (du mouvement anti-aéroport, NDLR), le couperet du 23 est une sorte de chantage à la terreur. Il faut qu’on se donne plus de temps dans les négociations », a-t-il ajouté.

Le chef de l’État Emmanuel Macron avait affirmé dimanche soir qu’ « à l’issue » du délai, si les zadistes n’avaient pas déclaré leurs projets agricoles, « tout ce qui doit être évacué sera évacué ». Aucun occupant de la ZAD n’avait « pour l’instant » rempli le formulaire de régularisation de la préfecture, « de la même manière que personne n’avait souhaité signer des conventions individuelles » avant l’opération d’expulsions, a souligné un occupant.

Cette déclaration d’intention doit comporter l’identité du porteur de projet, une adresse, un numéro de téléphone, d’éventuels diplômes ou expériences professionnelles, ainsi qu’une présentation succincte du projet et des parcelles concernées. « Ce qu’on nous propose, c’est un format qu’on juge trop individuel. Il faut de la part de l’État une ouverture à des projets qui ne soient pas purement agricoles et qu’il y ait une possibilité, dans la manière dont seront passées les conventions, qu’il n’y ait pas de morcellement du territoire », a explicité un zadiste. « Nous, on continue à défendre une vision collective, ce qui ne veut pas dire qu’on n’est pas prêts à avoir des cadres légaux, à être régularisés. »

Le Quotidien/AFP

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