La fédération portugaise a nié mercredi que la faible amende infligée au club du Vitoria Guimaraes était liée aux cris racistes proférés par ses supporters contre le joueur du FC Porto Moussa Marega, contrairement à ce qu’ont indiqué plusieurs médias.
«Il est nécessaire de préciser que les amendes infligées par le conseil de discipline dans le cadre du match Guimarães-Porto ne sont pas liées à des insultes racistes», a clarifié la FPF dans un communiqué. Selon le rapport du conseil de discipline concernant ce match, cette amende de 714 euros est en réalité liée à des insultes proférées par les supporters de Guimarães à l’encontre de Marega qui ne présentaient pas de caractère raciste.
Les insultes racistes contre l’attaquant franco-malien (28 ans) font elles l’objet d’une enquête qui pourrait entraîner une sanction beaucoup plus lourde contre Guimarães. «Le conseil de discipline a lancé, le 18 février, une procédure concernant les insultes discriminatoires qui a été immédiatement envoyée à la Ligue portugaise, où elle fait l’objet d’une enquête», a détaillé la FPF.
Victime d’insultes et de cris racistes sur la pelouse du Vitoria Guimarães, Moussa Marega avait décidé le 16 février de quitter le terrain à la 71e minute d’un match du championnat du Portugal. Plusieurs médias portugais et internationaux ont affirmé mardi et mercredi que le Vitoria Guimarães avait été sanctionné de cette amende de 714 euros en raison de ces insultes racistes, un faible montant qui a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Sur son compte Instagram, le joueur a d’abord réagi ironiquement, en citant un article présentant cette amende comme une sanction liée aux cris racistes.
«Non ! C’est beaucoup ! Ligue portugaise je peux payer pour lui (NDLR : le Vitoria Guimarães) ?», a-t-il écrit. Avant de se raviser sur compte Twitter, vraisemblablement après avoir compris la véritable raison du montant de l’amende, avec le message «Ah beh voilà ! En espérant que ça fera bouger les choses !». Ancien joueur du Vitoria Guimarães (2016/2017), l’international malien, né aux Ulis en banlieue parisienne, a créé une vive émotion au Portugal et dans le monde du football après sa décision de quitter le terrain, s’attirant le soutien de nombreux joueurs et personnalités politiques.
AFP