Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Maxime Chanot ratera bien le match contre la Suède, vendredi soir au stade Josy-Barthel. Mais Luc Holtz «négocie» pour le faire venir à Minsk.
Pour le reste, le sélectionneur ne s’inquiète pas encore des nombreux petits pépins dans son secteur offensif: les bobos de Da Mota, Turpel etS. Thill l’ont même contraint à annuler sa séance de l’après-midi pour ne «pas trop charger le groupe».
C’était prévisible, mais au moins, désormais, c’est officiel : Maxime Chanot n’ayant pas de cabine de téléportation chez lui et ne disposant pas encore de billets d’avion lundi, il lui sera impossible de traverser l’Atlantique avant le match de vendredi soir contre la Suède. De toute façon, son club ne l’y aurait pas autorisé, puisqu’il est encore en phase de rééducation après une hernie discale qui l’a cloué deux semaines à la maison.
Puisqu’il en est encore à la course, mais qu’il doit reprendre les entraînements collectifs d’ici à la fin de semaine, c’est tout l’art de la diplomatie du sélectionneur que l’on va pouvoir mesurer dans le cadre de cette affaire. Il va en effet falloir à Luc Holtz convaincre son homologue de New York City, Patrick Vieira, de l’opportunité de laisser Chanot rejoindre les Roud Léiwen vendredi. Soit 6 000 kilomètres. Avant d’enchaîner, le lendemain, sur 2 000 autres en direction de Minsk.
Des radios pour Da Mota
« Je ne sais pas encore comment ils fonctionnent là-bas, hasarde Holtz, mais je pense qu’un match, lundi (NDLR : contre le Belarus) , lui ferait du bien avant que son club n’aborde les play-offs. Mais je ne le ferai pas venir en cas d’avis contraire de son club. » Et là, c’est un autre aspect que l’on mesurera : le poids financier du contrat de Maxime Chanot, qui n’ira sûrement pas au clash avec son nouvel employeur.
De là à en déduire que le rapport de force penche forcément en faveur des States, il n’y a qu’un pas que l’on ne franchira pas. C’est mal connaître l’âpreté du sélectionneur en matière de respect des règlements FIFA. Et s’il a l’impression que l’on cherche à l’enfumer du côté de New York, il risque d’avoir moins de scrupules au mois de novembre.
En attendant, Holtz doit aussi se bagarrer sur un autre front : l’attaque. Et plus exactement contre la tentation de céder à la sinistrose. Alors que Chanot reste potentiellement inutilisable pour les deux rencontres internationales du mois d’octobre, alors que Gerson l’est pour tout le reste de l’année, les petits pépins physiques de trois garçons l’ont empêché de donner sa séance de l’après-midi, annulée pour ne pas trop charger des organismes visiblement éprouvés.
Alors que Christopher Martins et Dan Da Mota avaient fait l’impasse sur la séance de la veille au soir, le Dudelangeois faisait en effet encore défection hier matin, au point de devoir aller passer des radios de contrôle. Si le staff médical restait encore d’avis, en attendant les résultats, qu’il s’agissait juste des suites d’un coup reçu, Dave Turpel et Sébastien Thill souffrent eux des adducteurs.
Rien de méchant (« On part du principe que tout est O. K .», dixit Holtz), mais vu que le secteur offensif boite bas, on envisage de rappeler des garçons. Luisi (Diffedrange) et/ou Muratovic (Virton) en cas de défection dans l’axe, Kerger (Strassen) si c’est dans un couloir que cela pèche.
Bref, Holtz fait du business pour s’acheter un Chanot au Belarus et retape son attaque. De toute façon, il croule sous le boulot…
Julien Mollereau
