[Élim. Mondial 2018] Ce soir, ils ont cinq ans de moins que les Biélorusses !

Lors de la journée de vendredi, le Luxembourg a été la seule nation du groupe A à jouer avec des gamins de moins de 20 ans. Et il en alignait quatre !

En attendant de savoir si l’arrivée de Florian Bohnert (18 ans) côté gauche répond à une logique tactique d’un jour contre la Suède – ou même médicale puisque Dan Da Mota était touché au pied gauche la semaine passée –, on a le droit de considérer que sa progression en fait un concurrent direct du Dudelangeois sur ce poste. Mais il y a doute.

Plus personne en revanche n’oserait raisonnablement douter du fait que Christopher Martins (19 ans) ne soit pas en train de devenir un pilier de l’axe central. Ni même que Vincent Thill (photo), sauf obligation de gestion due à son âge extrême (16 ans), puisse sortir du onze de base. Reste Dirk Carlson (18 ans), qui déboule au poste d’arrière gauche pour enfin apporter une alternative crédible à Mathias Jänisch.

Dans ce quatuor donc, rien de forcé. Rien qui corresponde à l’obligation de boucher un trou sur le terrain parce que le titulaire habituel est blessé ou suspendu : Gerson l’a été par un repositionnement de Mutsch dans l’axe (Deville entrant à droite) et Chanot par Malget. Holtz s’impose donc presque délibérément une équipe à… 23 ans de moyenne d’âge (qui serait montée à 23,3 ans avec Gerson et Chanot).

Un chiffre dingue rendu également possible par son option de retirer le poste de n° 1 à Jonathan Joubert (36 ans) pour le confier à Anthony Moris (26 ans).

L’inexpérience, c’est quantifiable

L’inexpérience, c’est quantifiable. En la matière, le Luxembourg est à des années-lumières de ses adversaires du groupe A, qui ont en plus l’avantage de ne compter, eux, que des professionnels, voire des stars mondiales.

Ainsi ce soir, sur la pelouse de l’Arena de Borisov, les Roud Léiwen pourraient accuser un retard de cinq ans sur leurs homologues biélorusses. Il suffirait que les deux effectifs soient reconduits à l’identique par rapport aux matches de vendredi dernier. Ce qui n’arrivera pas, mais pourrait accentuer encore un peu l’écart puisque remplacer Malget (25 ans) devrait obliger Holtz à aligner plus jeune que lui. Genre Ricky Delgado (22 ans), même s’il dispose encore de moins de 20 ans à dégainer (Skenderovic, Simon, Hall).

«Les jeunes récupèrent plus vite», a souri Luc Holtz, hier, tout préoccupé qu’il est par le modeste intervalle de 72 heures offert à ses joueurs entre les deux rencontres du mois. Mais il sait aussi que cette jeunesse le limite. L’expérience, «ça peut faire toute la différence dans ce genre de match».

J.M.

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