Medjdoub Chani transféré, ses proches inquiets

Affaibli par une grève de la faim entamée il y a près de 45 jours, Medjdoub Chani, détenu depuis six ans à Alger, vient d’être transféré dans une autre prison très éloignée de la capitale algérienne. Son comité de soutien et ses avocats font part de leur « profonde inquiétude » quant à l’état de santé du Luxembourgeois.

Au moment même où ils se rassemblaient devant la cathédrale de Luxembourg en son honneur, hier jour de Fête nationale, les membres du comité de soutien à Medjdoub Chani ont appris que ce dernier quittait la prison d’Alger pour être transféré à quelque 200 kilomètres de là.

Ceci alors que le Luxembourgeois âgé de 63 ans a entamé une grève de la faim il y a un mois et de demi, après avoir été condamné à dix ans de réclusion par la justice algérienne pour une affaire de corruption relative à la construction d’une autoroute en 2009, dans laquelle il a toujours clamé son innocence. Depuis cette date, il était détenu à Alger dans des conditions décrites par ses proches comme illégales voire inhumaines.

Ses avocats ont diffusé un communiqué, expliquant que « Medjdoub Chani a, contre toute logique, été transféré à Bordj Bou Arreridj lundi 22 juin, trois jours avant son procès à la Cour d’Alger (NDLR : sur renvoi après cassation dans l’une des procédures visant Algérie Télécom) ! ».

« Ce transfert est un acte délibéré qui met la vie de Medjdoub Chani en danger », estiment ses avocats qui disent ignorer « s’il est encore en vie ». Craintes nourries par le fait que « dimanche 21 juin, il avait été ramené au parloir des avocats sous perfusion, en fauteuil roulant ».

Aussi, conseils et soutiens appellent les responsables luxembourgeois et européens à « peser de toutes leurs forces pour obtenir des autorités algériennes qu’elles assurent à Medjdoub Chani les traitements et soins qui lui sont indispensables ».

Le Quotidien