Marine Le Pen, présidente du FN, a estimé jeudi que le «réservoir» de réfugiés était «inépuisable» et prédit que «des millions de personnes ou des centaines de milliers» allaient «par opportunité venir dans l’Union européenne».
Mme Le Pen s’est dite favorable à l’aide d’un milliard d’euros des agences des Nations unies en faveur des réfugiés. «Je suis d’accord pour l’aide internationale pour les campements humanitaires» en Syrie, au Liban ou en Jordanie, a-t-elle dit sur BFM TV et RMC Radio.
Selon elle, «il ne faut pas en même temps lancer le signal qu’on accueillera des migrants».
«Nous sommes confrontés à une situation catastrophique, dramatique et ce n’est que le début car le réservoir est inépuisable de ceux qui vont vouloir venir, Syriens, pas Syriens, réfugiés politiques ou pas», a estimé la députée européenne.
«Ils seront de plus en plus nombreux, nous sommes dans une politique d’opportunité», a dénoncé Mme Le Pen, pour qui «l’opportunité crée l’appel d’air». «Des millions de personnes ou des centaines de milliers vont par opportunité venir dans l’Union européenne», a fustigé Mme Le Pen. Interrogée sur un éventuel «risque de submersion», elle a répondu: «Bien évidemment!»
La présidente du Front nationa envisage de «rationaliser» le nombre de fonctionnaires territoriaux, «par l’intermédiaire des départs à la retraite», si elle est élue en décembre à la tête de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
«C’est un faux débat que lance M.(Emmanuel) Macron (sur le statut des fonctionnaires), aujourd’hui le vrai débat c’est le chômage», a estimé Mme Le Pen. Selon elle, il y a en revanche «trop de fonctionnaires territoriaux dans notre pays». En cas de victoire aux régionales de décembre, «je rationaliserai (le nombre de fonctionnaires territoriaux) par l’intermédiaire des départs à la retraite», a-t-elle annoncé.
«Les communautés d’agglomérations, les communautés de communes, les métropoles, tout ça a été une machine à fabriquer du fonctionnaire territorial», a-t-elle dénoncé.
Dans le même temps, «les Français sont confrontés à un manque de fonctionnaires d’Etat dans bien des domaines», a regretté Mme Le Pen, citant les postes de policiers ou de douaniers supprimés durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
AFP/M.R.