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Marc Thomé, nouvel entraîneur de la Jeunesse Esch


Marc Thomé a donné, mardi soir, ses premières interviews d'entraîneur de la Jeunesse Esch après avoir signé pour une saison et demie. (photo Jean-Jacques Patricola)

Marc Thomé a signé, c’est officiel, jusqu’à la fin de la saison 2019 avec la Jeunesse Esch. Une prise de pouvoir qui s’annonce complexe avec le derby, dimanche.

Cela faisait deux jours que le Luxembourg bruissait de votre arrivée à la Jeunesse Esch. C’est enfin officiel, mais tout ce remue-ménage vous a un peu agacé. On se trompe ?

Marc Thomé : Toute la matinée (NDLR : mardi), j’ai reçu des messages de félicitations et je ne comprenais pas. J’ai même eu des coups de téléphone de journalistes aux alentours de 11h qui m’annonçaient que c’était fait alors que j’avais rendez-vous à 17h avec Jean Cazzaro et qu’il restait beaucoup de détails à régler. Ceux qui m’ont appelé, je leur ai dit : « Si ça ne se fait pas, vous serez vraiment les rois des cons ! »

Mais ça s’est fait.

Oui, mais il y avait beaucoup de choses à régler. Mon staff, ce qu’on voulait faire avec les jeunes du club dont on parle si souvent, la question des transferts…

… qui était aussi la question qui a fait capoter la relation entre Carlo Weis et le comité.

On s’y mettra dans 15 jours et on fera tout à deux.

C’est tard.

Mais moi, j’arrive. Je vais déjà regarder les deux prochaines rencontres pour voir où on se situe. On va rencontrer le Fola puis l’UNK avec l’ancien coach de la Jeunesse, Dan Theis. Sacré hasard, et si on fait quatre points sur six, on pourra considérer qu’on aura fait un bon boulot. Le vrai travail pourra commencer grâce aux deux semaines de pause internationale.

C’est la première fois que vous reprenez un club en cours de saison.

Oui et je n’aime pas trop me lancer comme ça sans préparation. C’est très nouveau pour moi, mais je voyais mal, de toute façon, un club comme la Jeunesse prendre quelqu’un pour trois mois avant de redonner les rênes à un autre coach à l’été. Alors cette situation, je peux l’accepter.

C’est dangereux de commencer par le Fola, qui vient d’en passer cinq à Strassen et tourne à plus de trois buts de moyenne sur son début d’année 2017 ?

Si tu perds contre le Fola, forcément, oui, tu commences mal, mais je pense que les fans pourraient quand même plus l’accepter que si vous perdez contre… je ne sais pas moi, la lanterne rouge. Après, si on gagne, ça ne veut pas dire que ce sera Thomé. Mais plutôt le fait que les joueurs sont encore marqués par leur époque Carlo Weis. Après, j’ai regardé mes statistiques : à chaque fois que j’ai commencé dans un club, mon premier match a toujours été un nul. Et d’ailleurs, cela avait souvent été contre la Jeunesse, c’est curieux.

Vous parliez de l’époque Carlo Weis. Sous lui, les joueurs ont beaucoup changé de position pour être utilisés là où leur présence serait la plus pertinente en fonction de l’adversaire. Allez-vous aussi vous servir à plein de cette polyvalence qu’ont beaucoup de joueurs de l’effectif, ou plutôt les fixer sur un poste ?

Déjà, je vais aller regarder l’intégralité du match contre le Fola et il me semble évident que puisqu’ils ont des flèches sur les côtés, je vais mettre des joueurs rapides sur mes côtés, moi aussi. Et je me dis qu’avec des gars comme Kühne ou Delgado, on a les moyens de contrer un Hadji. Après, on me dit que Martins a même été utilisé récemment en n°8 et qu’il y a été bon… Bon, moi, je vais plutôt observer beaucoup les joueurs, surtout les anciens de Hamm et mettre en place un ou deux systèmes auxquels on ne touchera plus.

Les fans parlent de vous depuis pas mal de semaines. C’est une petite pression supplémentaire ?

Mais j’ai d’ailleurs trouvé ça bizarre. On parle depuis des mois de Thomé mais je vous promets, mon premier contact téléphonique avec le président Cazzaro date de lundi vers midi, après que Carlo a annoncé son départ. J’ai d’ailleurs trouvé ça très correct de leur part de l’avoir fait dans cet ordre.

Content d’être de retour à la Frontière ?

De revenir tout court. Ça va me faire du bien. Il me manquait quelque chose tous les week-ends, l’adrénaline. En même temps, je suis un sacré salaud ! J’ai laissé mes collègues ramer tout l’hiver dans le froid et la boue et moi je vais revenir pour le printemps et les beaux jours. Et puis j’ai reçu pas mal de SMS de la part de mes confrères et même de Fabrizio Bei. J’ai trouvé ça très sympa. Tiens, d’ailleurs, vous pouvez écrire que Marc Thomé et la Jeunesse ne piqueront pas de joueur de Differdange.

Européen dans quelques mois ?

Je l’ai déjà été trois fois en cinq saisons avec le CSG et Differdange. Je crois qu’en prenant en moyenne deux points par match jusqu’à la fin de la saison, on devrait y être…

Entretien avec Julien Mollereau