Après un an et demi de silence et d’ignorance de la part de François Hollande et de Manuel Valls, le ministre français des Finances Michel Sapin a exprimé mardi après-midi sa solidarité avec le lanceur d’alerte Antoine Deltour, qui comparaît avec deux autres Français au Luxembourg dans le cadre du procès des LuxLeaks.
« Vous avez cité Antoine Deltour. Je voudrais à mon tour lui dire toute notre solidarité », a affirmé le ministre devant l’Assemblée nationale, en réponse à une question d’un député, au premier jour du procès du lanceur d’alerte à Luxembourg. « J’ai demandé ce matin à l’ambassadeur de France au Luxembourg et au consulat général de bien vouloir (…) l’aider si nécessaire, dans cette période difficile où il défend l’intérêt général et où pourtant il doit répondre devant une juridiction pénale au Luxembourg », a-t-il ajouté, sous les applaudissements des députés.
Alors que ni François Hollande ni Manuel Valls n’ont jamais exprimé le moindre mot de solidarité, notamment lors de leurs venues respectives au Grand-Duché en mars 2015 et avril 2016, Michel Sapin a rendu un hommage appuyé à M. Deltour : « C’est grâce à lui que nous avons pu mettre fin à cette opacité qui empêchait les pays européens de connaître la situation fiscale exacte d’un certain nombre de grandes entreprises au Luxembourg », a-t-il rappelé.
On est encore loin de l’intervention diplomatique auprès du gouvernement luxembourgeois, espérée par des membres du comité de soutien d’Antoine Deltour au Luxembourg, mais qui constituerait de facto une tentative d’ingérence envers la justice du Grand-Duché.
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Le procès des LuxLeaks s’est ouvert mardi à Luxembourg, quelques semaines seulement après le scandale des Panama Papers. Trois Français, dont un journaliste, ont comparu dans la matinée devant le tribunal correctionnel de Luxembourg, accusés d’avoir fait fuiter près de 30.000 pages éclairant les pratiques fiscales de grandes multinationales établies au Grand-Duché. Ils encourent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
M. Deltour, 31 ans, est accusé d’avoir organisé la fuite de documents fiscaux du cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC), pour lequel il travaillait à Luxembourg.
Il a confié des documents au journaliste Edouard Perrin, lui aussi poursuivi, qui a révélé le scandale en mai 2012 dans l’émission « Cash Investigation » sur la chaîne publique française France2.
Le Quotidien / AFP
Et pendant ce temps le groupe FN au parlement européen vote la directive secret des affaires avec…l’UMPS
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http://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2013-3-page-175.htm