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[Luxemburgesia] La révolte en marche

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Un livret publié par le Centre Jean-Kill (proche du KPL) en 1981 et intitulé 1921 1981 – Beiträge zur Geschichte der Kommunistischen Partei Luxemburgs évoque les événements qui ont conduit à la fin de la Grande Guerre en novembre 1918 et à la proclamation de la République en janvier 1919. Dès 1917, l’agitation sociale dans le Bassin minier et la capitale était au maximum. Le 1er décembre 1918, le commissaire de police d’Esch-sur-Alzette rapportait au gouvernement qu’une grève générale se préparait. Le lendemain, il signalait que les ouvriers de l’usine de Belval s’étaient réunis en conseil pour revendiquer la journée de travail de huit heures. Le patronat réagissait en conséquence. Le 11 décembre, après l’interrogatoire de quelque 1 800 ouvriers, 971 furent congédiés.
Les informations internationales faisaient état de la révolution, notamment d’Allemagne, en particulier de Munich (où la Räterepublik prenait le pouvoir) et de Berlin, où les dirigeants du SPD firent démissionner l’empereur qui dut se rendre en exil aux Pays-Bas. Le Premier ministre luxembourgeois Reuter (Parti de la Droite) s’adressait au maréchal Foch, présent à ce moment-là à Luxembourg, avec ces mots télégraphiés : «Faits de bolchévisme d’une gravité extrême obligent gouvernement luxembourgeois solliciter urgence renforts garnison pour capitale et villes bassin minier.» L’auteur de l’article estime que le mouvement révolutionnaire et républicain était mal préparé et non organisé. Ce n’est qu’en janvier 1921 que se produit à Differdange une scission au sein du PS avec la constitution du Parti communiste.

Jean Rhein.

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