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[Luxemburgensia] Un sociopathe à la Maison-Blanche (1)


Dès le 16 mai 1925, le Conseil communal de la capitale conférait la dénomination «rue Woodrow-Wilson» dans le quartier Gare à la rue qui relie la rue de Strasbourg à la rue des États-Unis. Ainsi était honoré le 28e président des États-Unis d’Amérique (1856-1924).

La présidence de Wilson (1913-1921) a été marquée par la Première Guerre mondiale et l’avènement de l’idée de la coopération internationale, en particulier la Société des Nations, à laquelle les États-Unis ne participeront d’ailleurs jamais. Wilson a néanmoins été le lauréat du prix Nobel de la paix en 1919 et a été élu pour deux mandats présidentiels.

L’ouvrage remarquable intitulé Le Président T. W. Wilson, publié tardivement (et qui ne fait pas partie de toutes les éditions de ses Œuvres complètes), est dû à Sigmund Freud. Il est rare que Freud ait planché sur des questions politiques. En ce qui concerne Wilson, il n’a pas mâché ses mots : l’homme qui a présenté les «14 points» à la base du traité de Versailles apparut au père de la psychanalyse comme un homme politique aux limites de la folie, idéaliste pitoyable, menteur instable, dévot aliéné se sentant en communication directe avec Dieu. Le livret a été rédigé entre 1930 et 1932 en collaboration avec le diplomate américain (et bienfaiteur de Freud, en fuite devant le régime nazi) William C. Bullitt (1891-1967), assistant personnel de Wilson et ultérieurement conseiller de Roosevelt. L’article n’a été édité qu’en 1966, c’est-à-dire 30 ans après la mort de Freud.

Jean Rhein