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[Luxemburgensia] Revisiter l’histoire sidérurgique

490_0008_14924568_201803271725_0001Le numéro 5 de Terres rouges. Histoire de la sidérurgie luxembourgeoise (ISBN 978-2-919773-14-5) vient de paraître. La publication est éditée par les Archives nationales. Le premier article analyse le rôle de l’industrie lourde luxembourgeoise durant la Grande Guerre 1914-1918 (M. Hamdi, p. 8-83). Marc Schoentgen planche sur la Seconde Guerre mondiale, en réexaminant le rôle de la «Hüttenpolizei» comme réservoir du «Werkschutz» national-socialiste (p.84 – p.133).

L’historienne Stéphanie Kovacs revisite les mythes de la découverte de la minette à Esch-sur-Alzette. Elle prouve qu’avant 1842, la minette des alentours d’Esch n’était pas si méconnue par les autorités françaises et néerlandaises ni par les maîtres de forges et qu’elle n’a pas seulement été découverte par un dénommé Renaudin, jeune géomètre français en vacances à Esch-sur-Alzette. À l’époque néerlandaise, les autorités de Luxembourg étaient parfaitement au courant de l’exploitation de minerai de fer qui se pratiquait «à quelques pas» sur le territoire français.

La «Société du Luxembourg» créée par Guillaume Ier et ayant pour mission la construction d’un canal reliant la Meuse et la Moselle à travers les Ardennes (1827) se focalisait, dans l’intérêt du Roi Grand-Duc, sur la mise en valeur des matières premières du Luxembourg. Elle entreprend dès 1825 la prospection géologique du pays. La contribution de Marie Bastian fait découvrir des détails intéressants de l’histoire de l’usine d’Esch de 1911 à 1939. La question est d’actualité vu la fermeture de l’usine.

Jean Rhein