Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
À côté des membres de la famille grand-ducale (Jean et Henri), le seul Luxembourgeois à avoir été membre titulaire du Comité international olympique est Maurice Pescatore (1910), donc un contemporain de Pierre de Coubertin.
Maurice Pescatore est né le 6 mars 1870 à Château-Giscours (F), la propriété de Jean-Pierre Pescatore. Il est décédé le 30 avril 1929, près de Dakar (Sénégal). Apparenté aux familles Beving, Boch, Dutreux, de Gargan, de Scherff, il est mentionné dans plusieurs biographies répertoriant les «notables» du XIXe siècle (Tony Wehenkel, Jules Mersch, Josiane Weber).
À partir de 1894, il travaillait pour la faïencerie Villeroy & Boch au Rollingergrund, dont il était le directeur jusqu’au début de la Première Guerre mondiale.
Personnalité politique et député libéral, il s’intéressait de près aux questions sociales et fut bourgmestre de Rollingergrund en 1905 et de 1908 à 1919. Il a été l’un des cofondateurs de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Il est le donateur d’un prix Maurice-Pescatore, destiné à récompenser un auteur luxembourgeois de langue française, décerné par l’Alliance française.
Ses récits sur ses voyages en Afrique, lui valent une mention au Dictionnaire des auteurs luxembourgeois du CNL. En 1928, Maurice Pescatore participa à une expédition de chasse qui le mena de Djibouti au lac de Tanganyika et au Congo belge. Il mourut d’une fièvre tropicale à bord du paquebot Albertville. Son journal Chasse et voyage au Congo, a été publié à titre posthume et reflète ses réflexions sur l’Afrique coloniale, qu’il «décrit, sans pour autant la critiquer» (CNL).
Jean Rhein
